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Mieux vaut prévenir que guérir

L'aviculteur Xiao Lishan soupçonnait l'existence de quelques cas de grippe aviaire dans son village du district de Guangde, dans la province centrale de l'Anhui, et plus de 5 000 de ses poules de race ont été éliminées.

Depuis qu'on a détecté le premier cas du continent chinois à Dingdang, dans la région autonome du Guangxi à la fin de janvier, les gouvernements à tous les niveaux des régions touchées ou non par la maladie aviaire sont sur leurs gardes.

Xiao regardait tristement sa ferme déserte. Ses pertes directes - les plus importantes du village - se chiffrent à 150 000 yuans (18 116 USD).

" Mes poules étaient justement à la haute période de ponte, et le profit net par jour aurait été de 350 yuans (42,2 USD) ", dit Xiao. Il avait commencé son élevage l'an dernier après avoir obtenu un prêt de 70 000 yuans dont il comptait rembourser la plus grande partie cette année.

Selon le directeur du crédit coopératif de Guangde, l'industrie de la volaille a maintenu un rythme croissant ces dernières années avec des prêts totaux de 740 000 yuans (89 371 dollars) accordés à 150 fermes spécialisées cette année.

Cependant, les volailles dans un rayon de 3 km des régions affectées par l'épidémie ont toutes été détruites et celles de l'extérieur ne peuvent être vendues. Bien que les fermiers subissent des pertes importantes, ils montrent compréhension et appui aux mesures de prévention du gouvernement.

Action rurale efficace

Guangde, dans l'Anhui, un district spécialisé en élevage de volaille, confine avec le Jiangsu et le Zhejiang. Le gouvernement local a agi promptement pour enrayer l'épidémie. Le 29 janvier, un blocus de 3 km a été imposé autour de la région affectée. Un point de contrôle a été établi à l'unique accès de la région affectée. Le marché a été fermé. Le 30, vingt équipes ont été envoyées par le gouvernement du district pour abattre les poules de la région infectée avant de les brûler et d'enterrer profondément leurs carcasses. De plus, le district a envoyé 500 habits de protection, gants et masques au village, et la température des gens qui avaient été en contact avec les volailles était vérifiée deux fois par jour. La région infectée est demeurée en quarantaine pour éviter de répandre le mal.

" Actuellement, il n'y a plus un seul poulet, canard, oie ou pigeon à Yangtan ", dit Mo Heyi, le secrétaire du Parti de ce canton, ajoutant qu'il était donc impossible que la grippe aviaire se répande dans cette région.

Le canton avait préparé deux sites d'enfouissement pour les 30 000 volailles tuées. Le premier, marqué d'une grande enseigne rouge, " Région affectée - Entrée interdite ". occupait 400 m² sur une profondeur de 4 m. Toutes les volailles saisies ont été mises dans de grands sacs de toile et jetées dans le trou. On les a aspergées de désinfectant puis brûlées, aspergées de nouveau et finalement recouvertes de terre. Environ 10 000 volailles ont été éliminées de cette façon.

Le canton de Yangtan a déjà reçu une compensation de près de 350 000 yuans (42 270 USD). Une compensation sera aussi accordée aux fermiers spécialisés, et bien qu'elle ne puisse couvrir toutes les pertes, les fermiers demeurent optimistes face à la reprise de leur activité après l'épidémie.

Toutes les régions affectées ont pris des mesures immédiates pour empêcher l'épidémie. Aucun cas d'infection humaine n'a été constaté en Chine.

Contrôle strict

Avec l'augmentation des cas rapportés, le pays a rapidement pris des moyens d'enrayer l'expansion du virus.

La capitale chinoise, durement frappée par le SRAS l'an dernier, a mis sur pied des contrôles pour empêcher que la grippe aviaire se répande en Asie. Beijing surveille 24 heures par jour les voies aériennes, routières et ferroviaires qui la relient aux régions affectées et les ventes de poulets vivants sont arrêtées dans tous les marchés de la ville.

La capitale, qui doit rapporter tout cas de la maladie, a établi 200 postes de contrôle de la grippe aviaire. Elle a aussi banni l'importation de volailles vivantes d'autres provinces et arrêté trois camions chargés de 6 000 poulets vivants venant de la province voisine du Hebei. Des lignes téléphoniques permanentes sont au service de la population. Les échantillons testés dans l'arrondissement Haidian ont tous donné des résultats négatifs.

Les résidants et le gouvernement municipal de Beijing n'ont aucune envie de revivre une autre épidémie aviaire après avoir durement souffert du SRAS l'an dernier.

Le Bureau d'agriculture de Beijing a entreposé 4 millions de vaccins contre la grippe aviaire et d'autres sont sur le point d'arriver. En y ajoutant ceux qui sont préparés par les arrondissements et districts, le nombre suffit pour prévenir la maladie dans la ville. Niu Youcheng, maire adjoint de Beijing chargé de l'agriculture et de la santé, dit qu'on laisserait ces vaccins dépasser la date de validité plutôt que de répandre la panique parmi les citoyens. " C'est le prix à payer ", ajoute-t-il.

Le Bureau de santé exige que tout le personnel médical impliqué dans la prévention ait reçu une formation spéciale avant le 15 février.

La prévention demeurera intensive étant donné que les travailleurs migrants et les étudiants ont quitté la ville pour rentrer dans leur famille pendant le congé de la fête du Printemps et reviennent maintenant, disent les fonctionnaires.

Wuhan, la capitale de la province centrale du Hubei, a décidé de vacciner toutes les volailles de la ville, et le taux de vaccination doit atteindre 100 %. Toutes les fermes, tous les abattoirs et les marchés doivent être inspectés quotidiennement. Cinq points de vérification procèdent à la quarantaine et à la désinfection des produits de volaille. Un système de rapport rapide a été établi, les services concernés doivent faire un compte rendu quotidien et tout cas devrait être signalé dans l'heure. Du personnel qualifié serait envoyé sur place et des mesures seraient prises immédiatement.

La province côtière du Shandong exporte 230 000 à 350 000 tonnes de viande de volaille annuellement, soit plus de la moitié de la quantité du pays. Aucun cas de maladie n'a été rapporté jusqu'ici. Toutes les volailles ont été vaccinées et les fermes sont strictement surveillées. Les routes le sont aussi et un système de ligne de téléphone ouverte existe au Shandong également.

Au Heilongjiang, la vérification s'étend à la transformation des produits de volaille et aux restaurants. Tous les vingt poulets ou canards doivent avoir un certificat de la Quarantaine, et ces volailles portent un anneau bleu. Toute volaille surgelée dépourvue de certificat n'est pas acceptée sur le marché.

Le Fujian, au sud-est, a intensifié l'examen à l'aéroport et dans les ports. Les voyageurs doivent remplir une fiche de santé. Les volailles et leurs produits provenant des zones infectées sont interdites d'entrée et doivent être renvoyées ou détruites.

De plus, la Chine a intensifié la surveillance du courrier international et intercepté ou détruit plusieurs objets défendus. La quarantaine est stricte sur les avions et bateaux internationaux qui font escale en Chine.

L'État établit les quartiers généraux de la grippe aviaire

Le Conseil des affaires d'État a établi les quartiers généraux de la prévention de la grippe aviaire le 30 janvier avec le vice-premier ministre Hui Liangyu comme directeur général et le conseiller d'État Hua Jianmin comme adjoint.

Les QG sont formés de la Commission nationale du développement et de la réforme, des ministères des Finances, de la Santé (MS), et de l'Agriculture, de l'Administration nationale de la supervision de la qualité, de l'inspection et de la quarantaine, de l'Administration nationale de l'industrie et du commerce, du ministère des Sciences et Technologies, du ministère du Commerce et de l'Administration générale de la douane. Les QG sont situés dans les locaux du ministère de l'Agriculture.

Hui a demandé lors de la première séance plénière qu'on mette l'accent sur sept tâches. La plus importante est le rapport immédiat de toute information concernant l'épidémie et l'application de mesures efficaces pour empêcher le virus mortel de se répandre, et surtout pour empêcher l'infection humaine.

Il a insisté sur la surveillance, la quarantaine et la désinfection, mais également sur la recherche scientifique et l'introduction de mesures de prévention et de technologies de contrôle de pointe.

La réserve de vaccins est suffisante. Hu a demandé la coopération avec les organisations internationales et les départements concernés de Hongkong, Macao et Taiwan.

" Nous remporterons la bataille avec la précieuse expérience issue du combat contre le SRAS, les efforts inlassables des fonctionnaires et des travailleurs, une solide base matérielle et technologique et l'appui du public ", a dit le vice-premier ministre.

Le MS a émis un plan d'urgence pour la prévention de l'infection humaine par le virus. Toute infection suspecte doit être rapportée sans délai et sera confirmée par les experts du MS. Chaque ville ou division territoriale équivalente doit désigner au moins un hôpital pour recevoir les éventuels malades de la grippe aviaire.

Le ministère des Chemins de fer n'acceptera le transport que des animaux, volailles comprises, qui auront un certificat de quarantaine. L'inspection en fonction 24 heures par jour s'étend aux bagages venant des régions affectées.

Le ministère des Transports prend des mesures pour que l'épidémie ne se propage pas à partir de véhicules et vaisseaux spécialisés. Les autobus provenant des régions contaminées sont soumis à la désinfection.

Un groupe de technologues met en commun l'expérience pour développer les vaccins efficaces et analyser les canaux de transmission du virus aux humains, selon Li Xueyong, sous-ministre des Sciences et Technologies.

Le sous-ministre de l'Agriculture, Liu Jian, a envoyé dix équipes de supervision dans les zones affectées. Le rapport quotidien, dit-il, fonctionne parfaitement. Un réseau de contrôle de 300 postes de surveillance animale et 147 de surveillance de la maladie a été établi.

Les gouvernements locaux et les agences administratives chargées du bétail et des affaires vétérinaires dans les régions affectées sont sur un pied d'alerte. Selon une circulaire urgente du Conseil des affaires d'État, ils seraient tenus entièrement responsables de toute négligence dans l'exercice de leur devoir, a dit Liu. Le ministre a rendu publiques ses directives par les médias afin que les gouvernements locaux répondent de la façon attendue des autorités centrales, et 300 000 brochures sur la grippe aviaire ont été publiées et envoyées aux gouvernements locaux et au public.

Bien qu'on n'ait détecté aucun cas de fausse déclaration ou absence de déclaration, les QG enverront cinq équipes d'inspection dans dix provinces bientôt pour vérifier le travail de prévention.

Liu a indiqué que des mesures seront prises aussi dans les régions non infectées avoisinant les zones touchées, dans les fermes avicoles, les villages spécialisés en aviculture, les grandes compagnies de transport et les usines de transformation.

La vaccination obligatoire a été imposée dans un rayon de 5 km des zones infectées et les marchés dans un rayon de 10 km ont été fermés. Liu a ajouté que la production d'urgence et l'entreposage des vaccins va bon train avec deux nouvelles usines certifiées par le ministère de l'Agriculture qui entreront bientôt en production.

La Chine rapporte ponctuellement le développement à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et à l'Organisation de l'agriculture et des aliments (FAO) des Nations unies. Les ambassades étrangères en Chine sont aussi régulièrement informées.

Le bureau en Chine de l'OMS a confirmé l'arrivée de deux experts des Nations unies pour prêter main forte à la campagne que mène la Chine contre la grippe aviaire hautement pathogène.

La surveillance et la quarantaine seront encore intensifiées, et les ressources de prévention de la maladie devraient être assurées, ont déclaré les fonctionnaires gouvernementaux.


china.org.cn     2004/02/18

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