La Syrie se dit prête à coopérer avec les Etats-Unis pour revenir à l'accord de désengagement de 1974 avec Israël
La Syrie a exprimé vendredi sa volonté de travailler avec les Etats-Unis pour revenir à l'accord de désengagement de 1974, sur fond de frappes israéliennes en cours dans le sud de la Syrie.
Un communiqué publié par les autorités syriennes en charge des affaires étrangères dévoile ainsi le contenu d'un entretien téléphonique entre le chef de la diplomatie syrienne Assaad al-Chibani et le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, au cours duquel les deux parties ont abordé des questions clés telles que la levée des sanctions américaines, les frappes israéliennes en Syrie et le rôle régional de l'Iran après son récent affrontement militaire avec Israël, ainsi que les relations syro-américaines.
Au cours de cet appel, les deux hommes ont exprimé leur volonté réciproque de rouvrir leurs ambassades à Damas et à Washington.
Les Etats-Unis ont confirmé leur intention d'inviter M. al-Chibani à effectuer une visite officielle à Washington "dans un proche avenir", une démarche que les autorités ont qualifiée de "changement tangible vers la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays".
A propos des sanctions, M. al-Chibani a déclaré que la Syrie était impatiente de travailler avec les Etats-Unis pour leur levée, en particulier celles prévues par la loi César, faisant état de discussions sur la participation du leader syrien Ahmed al-Charaa à la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre prochain.
M. Rubio, pour sa part, a affirmé que l'administration américaine continuait à mettre en œuvre les directives du président Donald Trump pour lever les sanctions imposées à la Syrie et a évoqué les travaux en cours avec le Congrès américain pour abroger la loi César ces prochains mois.
Il a estimé que la décision de M. Trump concernant la Syrie allait constituer un "changement historique" dans la définition de l'avenir du pays et de celui de la région.
Les deux hommes ont également annoncé la décision de former un comité de coordination conjoint pour traiter le dossier des armes chimiques.
En décembre dernier, après la chute du gouvernement de Bachar el-Assad, Israël a déployé des forces terrestres dans la zone tampon, une zone démilitarisée située entre le plateau du Golan contrôlé par Israël et la Syrie. Cette zone tampon est surveillée par la Force des Nations Unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD), créée en vertu de l'accord de désengagement de 1974. Israël s'est ensuite emparé de la partie du mont Hermon contrôlée par la Syrie.








