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Un sommet tripartite à Luanda pour tourner la page des tensions dans l'est de la RDC (AVANT-PAPIER)

Par : 杨越胜 |  Mots clés : sommet tripartite,rdc,page,tourner,tensions,luanda,papier,thérèse kayikwamba wagner,rwanda,rwandais,réunion,président,avancée,forces démocratiques,union africaine,république démocratique
French.china.org.cn | Mis à jour le 14-12-2024
Agence de presse Xinhua | 14. 12. 2024

Un sommet réunissant dimanche à Luanda les présidents congolais et rwandais cherche à tourner la page des tensions dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Attendus dans la capitale de l'Angola, le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame se rencontreront sous l'égide du médiateur angolais, le président Joao Lourenço, pour tourner la page et mettre fin aux conflits dans l'est de la RDC.

Dans le cadre du processus de Luanda, une initiative de paix lancée en 2022 et approuvée par l'Union africaine, des accords ont été conclus pour accélérer les efforts de stabilisation pour la paix dans cette région, notamment perturbée par l'avancée et l'occupation de plusieurs territoires par les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) que les autorités accusent d'être appuyées militairement par le Rwanda.

"Nous espérons qu'à travers cette facilitation et à travers cette réunion au niveau des chefs d'Etat, nous pourrons mettre un point final à ce conflit. Tourner la page définitivement pour que la RDC assume pleinement le contrôle de tout son territoire national", a récemment affirmé Thérèse Kayikwamba Wagner, la cheffe de la diplomatie congolaise, devant la presse.

De son côté, tout en rejetant ses liens avec le M23, le Rwanda a accusé en revanche l'armée congolaise de s'allier aux rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont les membres sont tenus pour responsables du génocide de 1994 contre l'ethnie tutsie.

Ce sommet intervient après une avancée majeure réalisée le 25 novembre dernier, lorsque les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont signé à Luanda un "concept d'opérations" (CONOPS).

Ce document stratégique, approuvé lors de la sixième réunion ministérielle dans le cadre du processus de Luanda, fixe les modalités des actions contre les FDLR et du retrait progressif des forces rwandaises présentes en territoire congolais.

"La RDC reste fermement engagée dans le processus de Luanda, convaincue qu'il constitue la voie la plus prometteuse vers une résolution durable", a indiqué lundi Mme Wagner dans son intervention devant le Conseil de sécurité des Nations Unies.


UN CESSEZ-LE-FEU FRAGILE


Toujours dans le cadre de ce processus de paix, un cessez-le-feu a été convenu et est entré en vigueur à partir du 4 août. Mais depuis la fin octobre, les affrontements se sont intensifiés entre les militaires congolais et le M23, non signataire de cet accord de cessez-le-feu, qui a étendu son occupation civile et militaire.

Le M23 "a consolidé son occupation civile et militaire au Nord-Kivu. Aujourd'hui, il contrôle un espace deux fois plus grand que celui occupé en 2012", s'est alarmée lundi Bintou Keïta, représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

Le M23, créé à la suite de la guerre du Kivu, est un groupe d'anciens rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) réintégrés dans l'armée nationale à la suite d'un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec le gouvernement de Kinshasa.

C'est précisément cette date que le groupe a choisi pour se baptiser M23, reprochant au gouvernement de ne pas respecter cet accord. Il s'est ensuite mutiné en avril 2012, tout en occupant Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, et plusieurs villages et localités stratégiques, avant d'être défaits militairement par l'armée. La rébellion est rené de ses cendres fin 2021.

Malgré le lancement début novembre dernier par les deux pays voisins d'un comité de surveillance des violations du cessez-le-feu, les combats ont repris entre les militaires congolais et le M23 sur plusieurs fronts dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, où les rebelles se sont emparés de zones supplémentaires.

"Nous respectons et saluons les efforts du médiateur angolais dans sa démarche pour la paix dans la région de Grands Lacs", a déclaré samedi dernier à Xinhua Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du M23, en assurant que son mouvement était prêt à se mettre autour d'une table avec le gouvernement de Kinshasa.

Lors de son discours sur l'état de la nation mercredi devant les deux chambres du Parlement, le président congolais Félix Tshisekedi a dénoncé l'occupation de plusieurs agglomérations par les rebelles du M23, laquelle a occasionné un déplacement de millions de personnes suite aux hostilités en cours dans cette partie du pays.

Selon les Nations Unies, près de 6,4 millions de personnes sont actuellement déplacées en raison de conflits armés et de catastrophes naturelles en RDC.

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Source: Agence de presse Xinhua
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