Seules 39% des personnes interrogées dans le cadre d'un sondage publié jeudi par le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) se sont déclarées convaincues que l'Allemagne sera encore l'une des principales nations économiques dans dix à quinze ans, contre 59% il y a cinq ans.
Une autre enquête menée par l'Institut Allensbach pour la recherche sur l'opinion publique (IfD) montre que 14% des personnes interrogées pensent que l'Allemagne sortira plus forte des crises de ces dernières années.
La majorité des sondés ont identifié de "sérieuses faiblesses", notamment dans les infrastructures de transport, l'équipement numérique, la qualité des écoles et la compatibilité entre la famille et la carrière, selon l'IfD.
Quelque 79% des sondés considèrent que l'excès de bureaucratie et de réglementation est la principale raison de ces lacunes, suivis par le manque de personnel qualifié en Allemagne.
Selon des calculs récents de l'Institut de recherche sur l'emploi de l'Agence fédérale pour l'emploi (BA), l'Allemagne pourrait manquer jusqu'à sept millions de travailleurs qualifiés d'ici 2035.
Le ministre du Travail, Hubertus Heil, a appelé la semaine dernière à "utiliser tout le potentiel national" en améliorant l'éducation et la formation. Le projet de loi sur l'immigration sera présenté en mars afin d'attirer en Allemagne "des mains secourables et des esprits brillants".
L'Association des chambres de commerce et d'industrie allemandes (DIHK) a présenté en début de semaine un programme en dix points visant à simplifier et à numériser les procédures administratives, à normaliser les approbations et à faciliter l'immigration.
Des crises telles que la pandémie de COVID-19, le conflit russo-ukrainien et l'augmentation du prix de l'énergie "façonnent nos vies depuis un certain temps déjà", a déclaré la DIHK dans un communiqué. Ces dernières années ont montré que "notre Etat n'est souvent pas suffisamment capable d'agir, et en tout cas pas assez vite".
