Les forces israéliennes sont passées jeudi en état d'alerte maximale autour de la Cisjordanie et de la bande de Gaza après avoir tué neuf Palestiniens, dont une femme âgée, lors d'un raid dans le camp de réfugiés cisjordanien de Jénine, suscitant de nombreuses menaces de vengeance du côté palestinien.
Le Hamas, le groupe armé palestinien qui contrôle la bande de Gaza, a d'ores et déjà appelé à des représailles. Saleh al-Aaruri, directeur adjoint du bureau politique du Hamas, a déclaré dans un communiqué qu'une riposte "viendrait bientôt", et ferait payer à Israël le prix de ses actions.
A la suite de ce raid meurtrier, l'armée israélienne a déployé un bataillon en renfort à travers la Cisjordanie. Les forces aériennes ont également consolidé le déploiement de leurs batteries anti-missiles Iron Dome dans le sud du pays, selon plusieurs communiqués militaires.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré que son pays n'était "pas intéressé par une escalade", mais qu'il avait tout de même chargé les forces de sécurité de "se préparer à toutes sortes de scénarios sur différents théâtres afin de garantir la sécurité des citoyens israéliens". Le chef d'état-major des forces israéliennes Hertzi Halevi a également demandé à l'armée de "renforcer sa préparation".
Le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a quant à lui appelé au calme. Dans un communiqué, il s'est déclaré "profondément attristé et alarmé par la poursuite du cycle des violences", ajoutant qu'il était "crucial d'éviter de nouvelles pertes en vies humaines et de rester en contact avec les autorités israéliennes et palestiniennes pour désamorcer les tensions, rétablir le calme et éviter de nouveaux affrontements".
