Le gouvernement camerounais n'a confié à aucun pays ou entité extérieurs, un quelconque rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays, selon un communiqué signé lundi par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi.
"Il appartient d'abord au peuple camerounais, aux institutions et aux dirigeants qu'il s'est librement donnés, de rechercher des voies et moyens appropriés pour la résolution des problèmes auxquels notre pays est confronté", a indiqué le ministre camerounais dans le communiqué.
Cette mise au point est intervenue quelques jours après une annonce du ministère canadien des Affaires étrangères selon laquelle le Canada a été choisi par les parties en conflit comme facilitateur pour la résolution de la crise sécessionniste anglophone du Cameroun.
Plusieurs factions indépendantistes "ont conclu un accord avec le gouvernement du Cameroun pour que le Canada ouvre des pourparlers de médiation afin de rétablir une paix durable", selon cette annonce.
Depuis 2017, plus de 6.000 personnes ont perdu la vie et quelque 800.000 personnes ont été déplacées dans la crise sécessionniste au Cameroun, selon des statistiques.
