Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a appelé lundi à des actions dans trois domaines pour empêcher la catastrophe des armes biologiques.
Le chef de l'ONU a lancé cet appel dans une vidéo adressée aux participants de la 9e Conférence d'examen de la Convention sur les armes biologiques à Genève.
Le premier domaine d'action est de donner du mordant aux dispositions relatives à la responsabilité de la convention afin de garantir que les avancées scientifiques ne soient pas utilisées à des fins hostiles, a déclaré M. Guterres. "Assurons-nous que la science et la technologie soient utilisées au profit de l'humanité, pas à sa destruction, et que la paix reste au cœur de tous les développements et coopérations scientifiques".
Deuxièmement, mettre à jour la pensée sur la vérification et la conformité pour s'adapter aux menaces d'aujourd'hui. Le monde a drastiquement changé au cours des cinq dernières décennies. La convention doit elle aussi changer, a-t-il indiqué.
Troisièmement, donner à la convention davantage de ressources financières et humaines dont elle a besoin pour mener cette tâche importante.
"Le monde soutient de façon généreuse les régimes mondiaux contre les armes chimiques et la prolifération nucléaire. Nous devons faire de même pour (lutter contre) les armes biologiques avec une forte augmentation du budget de la convention", a affirmé le chef de l'ONU. "Maintenant, le moment est venu de fermer toutes les voies de développement et d'utilisation de ces armes".
Il y a 50 ans, quand la Convention sur les armes biologiques était sur le point d'être signée, la communauté mondiale était unie et a déclaré que l'utilisation délibérée des maladies en tant qu'une arme constituait un affront à l'humanité. La convention affirme la conscience de l'humanité, a salué M. Guterres.
"La pandémie de nouveau coronavirus a mis à genoux le monde. Maintenant, imaginons un autre type de maladie, qui serait conçue délibérément et qui pourrait se propager dans la population mondiale même plus rapidement", a-t-il dit. "Les armes biologiques ne sont pas le produit de science-fiction. Ils sont un danger clair et présent. C'est pourquoi renforcer la Convention sur les armes biologiques est plus important que jamais".
