L'armée turque continuera de répondre aux "attaques" perpétrées contre la Turquie depuis le nord de la Syrie, a déclaré le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, lors d'un entretien téléphonique jeudi avec son homologue russe Sergueï Choïgou, après que la Turquie a mené une nouvelle opération transfrontalière dans le nord de la Syrie.
"La réponse nécessaire a été donnée et continuera d'être donnée contre les attaques et le harcèlement croissants (depuis le nord de la Syrie), qui visent à perturber la stabilité dans la région, et les actions ciblant nos installations civiles et nos citoyens", a indiqué M. Akar à M. Choïgou, selon un communiqué du ministère turc.
M. Akar a réitéré qu'il était d'une grande importance de "respecter les accords précédemment conclus sur cette question", faisant référence à l'accord de 2019 entre la Russie et la Turquie qui envisageait de débarrasser des Unités de protection du peuple kurde (YPG) la zone de 30 kilomètres au sud de la frontière turque avec la Syrie.
Le ministère russe de la Défense, cité par l'agence de presse TASS, a fait savoir que cette conversation téléphonique avait eu lieu à l'initiative de la partie turque et qu'il avait été question de la situation actuelle dans le nord de la Syrie, ainsi que de sujets liés aux progrès de l'Initiative céréalière de la mer Noire.
La Turquie a mené dimanche une opération aérienne contre les YPG dans le nord de la Syrie et contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak.
Cette campagne aérienne, intitulée "opération Griffe-Epée", a été lancée après l'explosion le 13 novembre d'une bombe dans la plus grande ville de Turquie, Istanbul, qui a fait six morts et 81 blessés.
