Des législateurs ont demandé une enquête approfondie et ont renouvelé leurs appels à la mise en place de règles éthiques contraignantes pour les juges de la Cour suprême des Etats-Unis, après des allégations selon lesquelles une décision historique de 2014 en matière de contraception aurait été divulguée prématurément dans le cadre d'une campagne d'influence occulte menée par des activistes anti-avortement, a rapporté dimanche le New York Times (NYT).
"La première étape vers la guérison est d'admettre qu'il existe un problème. Et au sein de la Cour suprême des Etats-Unis, les problèmes sont profondément enracinés", a ainsi écrit sur Twitter Sheldon Whitehouse, sénateur démocrate de Rhode Island.
Un article du NYT publié samedi a relaté les efforts déployés pendant plusieurs années par le révérend Robert L. Schenck - pasteur évangéliste et ancien leader de la lutte contre l'avortement - et les donateurs de l'organisation à but non lucratif qu'il dirigeait dans le but d'influencer les juges conservateurs et de renforcer les opinions anti-avortement.
En 2014, il aurait notamment été informé à l'avance du résultat et de l'auteur de la décision prise dans l'affaire "Burwell contre Hobby Lobby", une affaire juridique majeure touchant aux questions de contraception et de droits religieux des entreprises.
"Nous avons l'intention d'aller au fond de ces graves allégations", ont écrit dans un communiqué conjoint Sheldon Whitehouse et Hank Johnson, représentant de la Géorgie, qui dirigent respectivement les sous-commissions judiciaires du Sénat et de la Chambre des représentants.
