Des experts des droits de l'homme nommés par les Nations unies ont averti lundi que le processus de paix au Soudan du Sud nécessitait de toute urgence l'attention de la communauté internationale afin d'empêcher une nouvelle escalade de la violence.
Yasmin Sooka, présidente de la Commission sur les droits de l'homme au Soudan du Sud, a appelé la communauté internationale à accorder rapidement plus d'attention à la prolifération de la violence au niveau local à travers tout le pays.
Les principaux donateurs et les Etats membres de l'ONU doivent continuer à surveiller la mise en oeuvre de l'accord de paix et du processus de réforme du secteur de la sécurité, et veiller à ce que des lois constitutionnelles soit adoptées avant les élections, a-t-elle affirmé.
"Sans ces mesures, des millions de Sud-Soudanais supplémentaires risquent d'être déplacés ou de devoir franchir les frontières, créant des ravages dans les pays voisins et au sein des agences humanitaires", a-t-elle déclaré dans un communiqué publié à Juba, la capitale du Soudan du Sud.
Les experts de l'ONU ont déclaré que les parties à l'Accord de paix revitalisé pour le Soudan du Sud conclu en 2018 avaient entériné une nouvelle prolongation de deux ans des accords relatifs au gouvernement de transition, reportant ainsi les élections à la fin 2024.
Les personnes rescapées de violences au Soudan du Sud, notamment celles ayant souffert de violences sexuelles répétées, estiment que mettre fin à l'impunité est le seul moyen de garantir leur sécurité et la paix dans le pays, a déclaré Andrew Clapham, membre de l'équipe de l'ONU.
