L'agence humanitaire des Nations unies a dénoncé jeudi les attaques commises contre des travailleurs humanitaires au Soudan du Sud, notant que de tels incidents pourraient avoir un impact négatif sur la livraison de provisions essentielles à ceux qui en ont besoin.
Sara Beysolow Nyanti, coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le Soudan du Sud, a également appelé à une action conjointe pour faire face à la crise humanitaire et mettre immédiatement fin aux attaques contre les civils et les travailleurs humanitaires.
"Je souhaite mettre en avant et honorer les agents humanitaires, notamment les femmes, qui travaillent sans relâche en première ligne dans un environnement très difficile pour essayer d'atteindre des milliers de personnes touchées par la crise", a indiqué Mme Nyanti aux journalistes à Juba, la capitale du Soudan du Sud, à l'approche de la Journée mondiale de l'aide humanitaire qui doit être célébrée vendredi.
Mme Nyanti a révélé que 8,9 millions de personnes avaient besoin d'une aide humanitaire dans ce pays d'Afrique de l'Est en 2022. Les agences d'aide humanitaire cherchent en priorité à aider 6,8 millions de personnes touchées par les chocs climatiques, la sécheresse, les violences infranationales, la COVID-19 et d'autres calamités, a-t-elle indiqué.
Selon l'ONU, le Soudan du Sud est l'un des endroits les plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires depuis 2013. Rien que l'année dernière, 319 incidents violents visant le personnel et le matériel humanitaires ont été recensés.
Mme Nyanti a déclaré que les habitants du pays, et plus particulièrement les femmes et les filles, étaient confrontés à de nombreuses menaces, comme les violences sexuelles liées au conflit, les violences armées, les crimes, les enlèvements et la destruction de biens.
Toutes les factions armées doivent immédiatement cesser de prendre pour cible les civils, le personnel humanitaire et leurs biens, a-t-elle affirmé, soulignant que l'impunité doit absolument cesser.
