RDC : trois civils tués par un obus lancé par le M23 dans le nord-est du pays

Par : Yann |  Mots clés : M23,RDC,Attaque
French.china.org.cn | Mis à jour le 17-08-2022

Au moins trois civils ont trouvé la mort dans les combats qui ont repris dans la matinée de mardi entre les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans le territoire de Rutshuru au nord de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (nord-est), selon un porte-parole des FARDC.

"L'ennemi (le M23) a tiré sur nos trois positions à partir de 2 heures du matin, mais les FARDC n'ont pas répondu. C'est donc à 6 heures de ce matin que nous avons répondu avec des tirs des mortiers", a indiqué le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole militaire du secteur opérationnel Sokola 2 au Nord-Kivu, précisant qu'au moins trois civils ont été tués et deux autres blessés par un obus lancé par le M23 dans le village de Tchankere, dans la localité de Rwanguba.

Les combats se poursuivent entre les rebelles et l'armée sur la Colline Shwma dans le territoire de Rutshuru, où les forces régulières tentent de déloger les rebelles. Des détonations d'armes lourdes se font aussi entendre dans les villages environnants, selon des témoignages de la population dans les zones.

Depuis le mois de mai 2022, les rebelles du M23 occupent plusieurs villages, dont la cité frontalière de Bunagana entre la RDC et l'Ouganda. En dépit des appels et demandes des chefs d'Etat de la région pour libérer les zones occupées, les rebelles du M23 ne sont pas partis et continuent à demander aux autorités de la RDC de respecter les accords signés entre eux et le gouvernement central.

Le M23, créé à la suite de la guerre du Kivu (dans l'est de la RDC), est un groupe d'anciens rebelles du Congo national pour la défense du peuple (CNDP) réintégrés dans l'armée nationale à la suite d'un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec le gouvernement de la RDC. Le groupe avait choisi le M23 comme son nom, reprochant au gouvernement de ne pas respecter cet accord. Il s'est ensuite mutiné en avril 2012, tout en occupant Goma et plusieurs villages et localités du Nord-Kivu, avant d'être défaits militairement par l'armée.

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Source: Agence de presse Xinhua
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