La distribution de vaccins contre la variole du singe par le gouvernement fédéral est entachée par les erreurs et la confusion, ce qui fait peser un fardeau sur les responsables locaux et ralentit le processus d'immunisation alors que le virus se propage, a rapporté lundi le New York Times (NYT) en citant des responsables sanitaires au niveau des Etats et des documents pertinents.
"Les responsables d'au moins 20 Etats et juridictions se sont plaints de la livraison du vaccin, appelé Jynneos. (Plus de la moitié sont dirigés par des Démocrates, y compris la Californie, Washington, le Connecticut et le Michigan, ce qui laisse penser que leurs doléances n'ont pas de motifs politiques)", selon l'article.
"Cela arrive partout", a déclaré Claire Hannan, l'Association of immunization managers, un groupe à but non lucratif qui représente les responsables au niveau territorial, local et des Etats, ajoutant : "Notre réponse est totalement inefficace et ne facilite pas le travail des intervenants locaux et des Etats."
Pour les précédentes situations d'urgence, telles que l'épidémie de grippe porcine de 2009 et la pandémie de COVID-19, les vaccins ont été livrés aux professionnels de santé via un système contrôlé par le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC), explique le NYT. Les bases de données des Etats qui suivent le nombre de vaccinations et de doses sont intégrées à ce système.
Pourtant, Jynneos est extrait de la Réserve stratégique nationale par une autre agence gouvernementale liée au Déartement de la santé et des services sociaux, poursuit l'article.
"A l'heure qu'il est, la réserve livre des vaccins contre la variole du singe à cinq sites seulement dans chaque Etat, quelle que soit leur taille. Les responsables des Etats doivent distribuer les doses, les suivre manuellement et entrer les données dans leurs bases de données, alors qu'aucune de ces étapes n'était nécessaire sous le système du CDC", ajoute le journal.
