Personne n'est à l'abri de la COVID-19, mais l'expérience de la pandémie n'est pas la même pour tous aux Etats-Unis, où les pauvres courent un risque plus élevé, a rapporté mercredi la chaîne NBC.
Les Américains privilégiés bénéficient d'un dépistage gratuit et de qualité et peuvent accéder rapidement aux médicaments anti-COVID, tandis que ceux qui n'ont pas d'assurance doivent désormais payer pour le dépistage, alors que l'accès rapide aux médicaments s'avère difficile pour certains, indique-t-elle.
Steven Thrasher, professeur de journalisme à l'université Northwestern, qualifie de "sous-classe virale" les personnes pauvres qui vivent dans des conditions de promiscuité et ont le moins accès aux assurances et aux techniques médicales innovantes.
Il explique comment la maladie expose et aggrave les inégalités aux Etats-Unis dans son nouveau livre "The Viral Underclass : The Human Toll When Inequality and Disease Collide" (La sous-classe virale : le coût humain de la collision entre les inégalités et la maladie).
Selon un rapport de l'ONG Poor People's Campaign publié en avril, les habitants de comtés pauvres aux Etats-Unis sont morts de la COVID-19 environ deux fois plus que les habitants des comtés plus riches, probablement en raison d'un manque d'assurance maladie.
"Les personnes les plus pauvres courent un risque plus élevé de contracter la COVID, tout comme elles ont une espérance de vie plus courte en général", lit-on.
Pendant ce temps, les soins de santé aux Etats-Unis sont difficiles et à caractère excluant, en particulier pour ceux qui ont peu de ressources. Une étude parue début janvier dans la revue scientifique American Journal of Infection Control a par exemple montré que l'absence de diplôme d'études secondaires était significativement corrélée à l'hésitation à se faire vacciner, a ajouté NBC.
