Le gouvernement italien dirigé par le Premier ministre Mario Draghi a remporté mercredi un vote de confiance à une faible majorité au Sénat.
Le vote s'est terminé par 95 voix en faveur du gouvernement et 38 contre. Sur les 320 sénateurs, seuls 133 ont pris part au vote.
Les médias locaux ont estimé qu'un tel résultat risquait de faire chuter le gouvernement, car il montrait que la large coalition de gauche à droite soutenant l'action du gouvernement depuis sa formation s'était effondrée.
Plus tôt dans la journée, M. Draghi a appelé les forces politiques au Sénat à mettre fin aux divisions et à s'entendre sur "un nouveau pacte de cohésion" afin de permettre au gouvernement de continuer à mettre en œuvre des politiques urgentes.
"La seule façon, si nous voulons toujours rester ensemble, c'est de reconstruire un nouveau pacte avec courage, altruisme et crédibilité", a déclaré M. Draghi devant les sénateurs.
Lors du vote de confiance qui a suivi, cependant, les législateurs de la coalition de centre-droit et ceux du Mouvement cinq étoiles (M5S) n'ont pas voté.
Comme l'exige la Constitution du pays, un deuxième vote de confiance est désormais prévu à la chambre basse du Parlement jeudi matin.
Depuis sa nomination par le président italien Sergio Mattarella en février 2021, M. Draghi dirige un gouvernement d'unité nationale soutenu par une large coalition allant de gauche à droite.
Pourtant, les tensions politiques concernant les priorités du gouvernement se sont accrues ces dernières semaines.
La semaine dernière, M. Draghi a décidé de présenter sa démission officielle après que la deuxième plus importante force politique de sa coalition, le M5S, a boycotté un vote de confiance au Sénat sur le projet de loi d'aide proposé par le gouvernement pour lutter contre la flambée des prix.
Le président Mattarella a rejeté la proposition de démission de M. Draghi après l'avoir rencontré jeudi soir.
