La ville américaine de Boulder, dans l'État du Colorado, accueille depuis des décennies des cliniques d'avortement. Le Conseil municipal a adopté l'une des premières lois du pays qui établit une distance minimale obligatoire entre les manifestants et les patients qui demandent des soins de santé reproductive. Lorsqu'il a été clair que la Cour suprême était prête à annuler le droit constitutionnel à l'avortement, ce qu’elle a fait le mois dernier, les résidents sont descendus dans la rue pour manifester.
« Boulder est probablement la communauté la plus pro-choix aux États-Unis », a déclaré Warren Hearn, directeur de la clinique d'avortement de Boulder. « Mais il y a des gens dans la communauté qui veulent ma mort. »
Du meurtre ciblé de médecins à la destruction de cliniques et à l'intimidation du personnel, le danger est une réalité pour les fournisseurs d'avortement aux États-Unis. À la suite de l'annulation par la Cour suprême du droit fédéral à l'avortement, les États ont désormais le droit d'interdire cette procédure, et les spécialistes de la santé reproductive craignent donc une nouvelle vague de violence.