Mali : la classe politique salue la levée des sanctions de la CEDEAO (SYNTHESE)

Par : Yann |  Mots clés : Mali,CEDEAO,sanctions
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-07-2022

La classe politique malienne a majoritairement salué la décision de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) de lever des sanctions imposées au Mali depuis le 9 janvier dernier.

Cette décision a été prise à l'issue de la 61e session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'organisation sous-régionale, tenu dimanche à Accra, la capitale du Ghana.

L'ancien Premier ministre malien Moussa Mara a ainsi salué sur les réseaux sociaux la ''résilience des Maliens'' et a félicité les autorités maliennes. Il a également remercié les dirigeants de la CEDEAO pour leur ''sensibilité à la cause'' du Mali.

''Il nous reste maintenant à nous donner la main pour que cette nouvelle phase de la transition soit sereine afin de la conduire et de la conclure dignement'', a conclu M. Mara, fondateur du parti ''Yelema'' dont il est maintenant le président d'honneur.

''Les événements passés offrent à nos gouvernants et à la classe politique de notre pays une occasion unique de remodeler les politiques de gouvernance à l'image des composantes de notre culture et de notre identité; d'en faire un véritable instrument de changement capable d'améliorer la vie des citoyens de notre nation'', a souligné Cheick Boucadry Traoré, président de la Convention africaine pour le renouveau (CARE), dans une tribune publiée lundi sur les réseaux sociaux et dans des médias du pays.

Pour Moussa Sey Diallo, membre du Bureau politique national (BPN) de l'Union pour la république et la démocratie (URD, principal parti d'opposition avant le coup d'Etat du 18 août 2020), ''la fierté malienne reste fixe, l'économie du Mali doit se maintenant recentrer et la démocratie malienne doit se relever. Ce qui nécessite la convergence des idées et un engagement patriotique ferme pour que la nation se relève''.

Pour ce faire, M, Diallo a appelé ses compatriotes à refermer ''cette parenthèse de discordes et de confusions''.

''La décision de la CEDEAO sur le Mali est une étape cruciale pour la transition confortée par la levée des sanctions du 9 janvier 2022'', a souligné dimanche sur Twitter le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), El-Ghassim Wane, tout en saluant le rôle du médiateur Goodluck Jonathan dans ce dénouement.

Pour autant, certains dirigeants ne s'en contentent pas.

''Même si les sanctions sont levées, je ne suis pas content. Ma position n'a pas changé, le Mali doit quitter la CEDEAO'', a affirmé Jeamille Bittar, membre du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) du Premier ministre, lors d'un débat sur le plateau d'une télévision malienne, dimanche soir.

Pourtant, ces derniers mois, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, a été très clair en rappelant que le Mali n'allait pas quitter l'organisation sous-régionale.

La fermeture des frontières, le gel des avoirs maliens et la suspension des échanges commerciaux et financiers étaient les principales sanctions prises contre le Mali afin de contraindre les autorités de la transition à proposer un chronogramme raisonnable pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel après les événements du 18 août 2020.

Ce qui a été fait à travers l'adoption et la promulgation d'une loi électorale, la mise en place d'une commission d'élaboration de la nouvelle Constitution et l'adoption d'un nouveau chronogramme fixant le retour à l'ordre constitutionnel pour mars 2024.

Toutefois, les sanctions financières ciblant les dirigeants de la transition sont maintenues tandis que le pays est toujours suspendu des instances de la CEDEAO.

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Source: Agence de presse Xinhua
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