Les rebelles houthis au Yémen ont envoyé une délégation à Amman, la capitale de la Jordanie, pour reprendre les pourparlers sous l'égide de l'ONU concernant la trêve avec le gouvernement yéménite, a rapporté jeudi la chaîne de télévision houthie Al-Massira.
Elle devrait y discuter des violations de la trêve actuelle et de l'ouverture des routes vers Taëz (sud-ouest), selon ce média. Le gouvernement yéménite n'a pas encore fait de commentaire à ce sujet.
L'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Hans Grundberg, avait exhorté mardi les Houthis, qui contrôlent l'essentiel du nord du Yémen, à ouvrir les principales routes menant à la ville assiégée de Taëz conformément aux termes de la trêve en cours.
Il a lancé cet appel lors de sa rencontre avec Mohammed Abdelsalam, le négociateur en chef des Houthis pour le cessez-le-feu en cours, à Mascate, la capitale du sultanat d'Oman.
"L'ouverture des routes est essentielle pour soulager la souffrance humanitaire des Yéménites et renforcer la confiance", a tweeté M. Grundberg.
La levée du siège de Taëz est la dernière condition majeure à remplir dans le cadre de l'accord conclu par les parties belligérantes avant le début du cessez-le-feu en avril dernier.
Taëz, troisième ville du Yémen, contrôlée par le gouvernement, est assiégée depuis que la guerre civile a éclaté au Yémen fin 2014. La levée de son blocus faciliterait la circulation des habitants et leur accès à l'aide humanitaire.