Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré mercredi que la République islamique et l'Union européenne (UE) resteraient en contact comme toujours au sujet de la prochaine phase des discussions visant à relancer l'accord nucléaire de 2015, alors que des négociations indirectes de deux jours entre Téhéran et Washington se sont achevées à Doha.
"Alors que les pourparlers sur la levée des sanctions se poursuivaient, d'intenses négociations ont eu lieu grâce à la médiation d'Enrique Mora (le coordinateur de l'UE) à Doha", a tweeté le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, ajoutant que "l'Iran avait présenté ses points de vue et ses propositions sur les questions restantes et que l'autre partie avait exprimé ses préoccupations".
Après "deux jours intenses de discussions de proximité à Doha", M. Mora a écrit mercredi que l'équipe de l'UE n'avait pas encore obtenu les progrès qu'elle espérait.
"Nous continuerons à travailler avec encore plus d'urgence pour remettre sur les rails un accord essentiel pour la non-prolifération et la stabilité régionale", a-t-il ajouté.
Après une pause de trois mois, la reprise des négociations nucléaires a été annoncée samedi lors d'une conférence de presse télévisée conjointe tenue à Téhéran par le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, en visite dans le pays.
L'Iran a signé l'accord nucléaire, officiellement connu sous le nom du Plan d'action global conjoint (PAGC), avec les puissances mondiales en juillet 2015, acceptant de mettre certaines limites à son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions pesant sur Téhéran. Cependant, l'ancien président américain Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l'accord en mai 2018 et a réimposé les sanctions unilatérales sur Téhéran, incitant ce dernier à réduire certains de ses engagements nucléaires dans le cadre de l'accord en représailles.
Les négociations nucléaires ont repris en avril 2021 à Vienne, mais ont été suspendues en mars en raison de divergences politiques entre Téhéran et Washington.
