Le président du Parti Solidarité et Progrès Jacques Cheminade a lancé récemment sur les réseaux sociaux un appel, exhortant la France à sortir du commandement intégré de l'OTAN, en comparant cette alliance à un "train fou".
"Face au dévoiement de la doctrine de l'OTAN que va consacrer le sommet de Madrid des 28, 29 et 30 juin, la France doit se retirer de son commandement intégré. Au nom des intérêts fondamentaux de la nation et de la paix dans le monde", a indiqué M. Cheminade dans cet appel affiché sur son compte de Facebook.
"La participation du président ukrainien Zelensky, dont il se réjouit, consacre la volonté assumée des pays membres d'obtenir la victoire contre la Russie. De fait, l'Ukraine se trouve ainsi associée à l'OTAN, ce qui revient à franchir une ligne rouge vis-à-vis de Moscou", avertit M. Cheminade.
En plus, le nouveau concept stratégique de l'OTAN en matière de la position de l'Alliance sur la Russie et sur les "nouveaux défis" signifie l'extension agressive de la compétence de l'OTAN aux affaires du monde entier, a affirmé M. Cheminade, soulignant que "Déjà l'OTAN avait perdu sa raison d'être lors de la dissolution du Pacte de Varsovie, mais ici, il s'agit bien davantage d'une extension insensée des rives de l'Atlantique jusqu'à celles du Pacifique".
"Accepter ce contexte reviendrait à aliéner notre indépendance nationale et à entreprendre une guerre permanente dans le monde, pouvant dégénérer, par accident ou par une folle fuite en avant, en conflit nucléaire", a averti M. Cheminade, expliquant que "Prétendre changer l'Alliance de l'intérieur est désormais une vue de l'esprit. C'est pourquoi la seule option raisonnable est de descendre de ce train fou".
M. Cheminade a appelé (les pays occidentaux) à arrêter de traiter hypocritement le peuple ukrainien comme de la chair à canon. Pour créer les conditions concrètes pour la paix durable, il propose d'imposer autant que possible une approche diplomatique reconnaissant la neutralité de l'Ukraine et la garantie de ses frontières, et de prendre en considération les demandes russes formulées en décembre 2021 pour que soit établi un système de stabilité et de sécurité en Europe.
Par ailleurs, le Parti Solidarité et Progrès a organisé mardi soir à son bureau à Clichy une réunion ayant pour thème "Sommet de l'OTAN à Madrid, une menace pour la sécurité de tous".
Lors de cette réunion, le vice-président du Parti Solidarité et Progrès, Karel Vereycken, a passé en revue la fondation et l'expansion de l'OTAN, citant les mots de son premier secrétaire général Hastings Lionel Ismay pour expliquer le but initial de l'Alliance : "garder les Américains à l'intérieur, les Russes à l'extérieur et les Allemands sous tutelle".
D'après M. Vereycken, la création et l'expansion de l'OTAN n'ont pas pu garantir la paix et la stabilité de l'Europe et du monde entier, mais ont contrairement entraîné des conflits et augmenté les risques de guerre.
