Les Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) ont rejeté mardi les allégations selon lesquelles elles auraient exécuté sept soldats soudanais faits prisonniers.
L'armée éthiopienne n'était même pas présente dans la zone des atrocités présumées et donc n'a pu commettre ces exécutions, a déclaré Getnet Adane, directeur des relations publiques des ENDF, à la presse d'Etat.
"Le trait distinctif des Forces de défense nationale éthiopiennes est qu'elles traitent tous leurs prisonniers (...) de façon légale et humaine", a-t-il ajouté.
L'armée soudanaise avait accusé dimanche dernier dans un communiqué, relayé par l'agence officielle SUNA, l'armée éthiopienne d'avoir exécuté sept soldats et un civil soudanais retenus prisonniers.
Les ENDF ont nié ces affirmations, accusant l'armée soudanaise de tenter de détourner l'attention de la "crise politique" dans son pays au moyen de provocations régulières contre l'Ethiopie.
Le porte-parole de l'armée éthiopienne a averti que les ENDF n'hésiteraient pas à recourir à la force pour arracher la "terre éthiopienne" au contrôle soudanais et rétablir la "pleine intégrité territoriale" de l'Ethiopie si son gouvernement lui en donnait l'ordre.
Le Soudan a décidé lundi de déposer une plainte officielle auprès du Conseil de sécurité des Nations unies contre l'Ethiopie. Il a par ailleurs décidé de rappeler immédiatement son ambassadeur à Addis-Abeba pour consultations et de convoquer l'ambassadeur d'Ethiopie à Khartoum pour l'informer de la condamnation du Soudan.
Les deux pays ont des revendications de longue date sur la région frontalière d'Al-Fachaka, une zone de terres fertiles colonisées par des agriculteurs éthiopiens qui, selon le Soudan, se trouve à l'intérieur de ses frontières.
