L'agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine est désormais confrontée à un manque de financement de plus de 100 millions de dollars américains pour 2022 après que la conférence des donateurs de jeudi a levé 160 millions de dollars, a déclaré vendredi Philippe Lazzarini, le chef de l'agence.
Le manque à gagner est cohérent avec l'écart de fonds auquel l'agence est confrontée chaque année depuis près d'une décennie. L'agence a jusqu'à présent été en mesure d'aller de l'avant grâce à un certain nombre de mesures d'austérité et de contrôle des coûts. Mais aujourd'hui, il n'est plus possible de tenir, a déclaré M. Lazzarini. "Il y a très peu à réduire nos coûts sans, en fait, réduire nos services", a-t-il dit.
Si le déficit de financement n'est pas comblé au cours des deux prochains mois, l'éducation de plus d'un demi-million de filles et de garçons, ou l'accès aux soins de santé primaires pour près de 2 millions de personnes, ou l'aide alimentaire et en espèces d'urgence aux réfugiés palestiniens les plus pauvres pourraient être gravement menacés, a-t-il averti. "Nous sommes entrés dans une zone dangereuse", a-t-il conclu.
