Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a exprimé sa consternation face à la position de l'Union européenne (UE) concernant le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), situé sur le Nil Bleu.
"La récente position de l'UE sur la mise en eau et l'exploitation du GERD est partiale et insensée", a estimé Dina Mufti, porte-parole du ministère lors d'un briefing bihebdomadaire jeudi.
Dans un récent communiqué conjoint, l'UE et l'Égypte ont souligné la nécessité de parvenir à un accord contraignant sur la mise en eau et l'exploitation du GERD afin de protéger la sécurité de l'eau en Égypte et de promouvoir la paix et la stabilité dans la région.
L'UE, qui avait un statut d'observateur lors des pourparlers menés par l'Union africaine (UA) entre l'Éthiopie, le Soudan et l'Égypte sur la mise en eau et l'exploitation du GERD, devrait envisager de rectifier sa position et son communiqué relatifs au barrage, a déclaré M. Mufti.
L'Éthiopie a clairement indiqué n'avoir formé aucun projet visant à nuire aux pays riverains du Nil en aval et elle s'est strictement conformée à l'accord tripartite conclu entre les trois pays, a-t-il poursuivi.
"Pour un pays qui a fait preuve d'une position authentique sur le GERD, une position aussi partiale est inacceptable", a dit le porte-parole pour condamner la position de l'UE.
Le communiqué de l'UE porte atteinte aux droits de l'Éthiopie à utiliser équitablement ses ressources, de sorte que le gouvernement éthiopien rejette la position comme étant "partiale et insensée", a dit le porte-parole.
Selon M. Mufti, la position de l'UE est totalement unilatérale et ne fait nullement preuve d'impartialité.