La Première ministre suédoise, Magdalena Andersson, a annoncé lundi la décision officielle de lancer le processus de demande d'adhésion du pays à l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
"Il est clair qu'il y a une large majorité au Parlement suédois pour que la Suède rejoigne l'OTAN", a déclaré Mme Andersson lors d'une conférence de presse.
"Nous quittons une époque et entrons dans une autre. Nous allons informer l'OTAN que nous voulons devenir membre de l'alliance", a-t-elle ajouté.
Selon Mme Andersson, l'ambassadeur de la Suède auprès de l'OTAN à Bruxelles soumettra la demande d'adhésion du pays à l'OTAN dans les prochains jours. Cette demande sera présentée conjointement avec la Finlande.
Le gouvernement a également décidé d'un projet de loi qui permettra à la Suède de recevoir un soutien militaire de tous les pays de l'Union européenne (UE) et de l'OTAN, a-t-elle ajouté.
Dimanche, le Parti social-démocrate (SAP) au pouvoir en Suède a accordé son soutien à la demande d'adhésion du pays à l'OTAN, marquant ainsi un changement fondamental dans la position du parti, farouche opposant à l'alignement militaire.
Toutefois, la décision du SAP a suscité des critiques et des inquiétudes dans le pays.
"Par cette décision, la Suède contribue à rendre le monde plus militarisé et polarisé. Une adhésion à l'OTAN ne rend pas la Suède ou le monde plus sûr ou plus démocratique, bien au contraire", a écrit Agnes Hellström, présidente de la Société suédoise pour la paix et l'arbitrage, dans un communiqué.
Lisa Nabo, présidente de l'Union des jeunes sociaux-démocrates suédois, a déclaré dans un communiqué que le syndicat exigeait du gouvernement qu'il "garantisse une Suède sans armes nucléaires, une zone exempte d'armes nucléaires dans toute la région nordique et que des bases militaires étrangères ne soient jamais établies en Suède".
