L'UNESCO s'engage à ce qu'au moins 80% des fonds marins soient cartographiés d'ici 2030

Par : Norbert |  Mots clés : One Ocean Summit-UNESCO
French.china.org.cn | Mis à jour le 11-02-2022

Au moins 80% des fonds marins seront cartographiés d'ici 2030, contre 20% actuellement, avec l'appui de ses Etats membres et du secteur privé, a annoncé jeudi l'UNESCO à l'occasion du One Ocean Summit qui réunit pendant trois jours scientifiques, ONG, politiques et entrepreneurs à Brest dans l'ouest de la France.

"Seuls 20% des fonds marins sont cartographiés. Nous devons aller plus loin et mobiliser la communauté internationale pour qu'au moins 80% des fonds marins soient cartographiés d'ici 2030", a annoncé Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, l'agence des Nations unies qui dirige la Décennie des sciences océaniques au service du développement durable, de 2021 à 2030.

Pour l'atteinte de cet objectif, il faut la mobilisation d'une flotte de 50 navires spécialement dédiée à la cartographie des fonds marins, l'intensification du recours au sonar sur navire autonome et la transmission par les gouvernements et par les entreprises des données cartographiques qu'ils ont déjà en main mais qu'ils conservent archivées, selon un communiqué issue par l'UNESCO.

Le besoin total de financement pour ce projet est de 5 milliards de dollars, soit une moyenne de 625 millions de dollars par an d'ici 2030, a-t-il ajouté.

"Nous allons mettre en place d'ici 2023 un outil de suivi mondial, qui permettra de rendre compte chaque année des progrès de la cartographie et d'identifier où se trouvent les lacunes restantes. Cette carte mondiale des fonds marins sera l'un des héritages de la Décennie des océans des Nations Unies", a expliqué Vladimir Ryabinin, adjoint à la Directrice générale de l'UNESCO en charge de la Commission océanographique intergouvernementale.

Connaître la profondeur et les reliefs des fonds marins est essentiel pour comprendre l'emplacement des failles océaniques, le fonctionnement des courants océaniques et des marées, comme celui du transport des sédiments. Ces données contribuent à protéger les populations en anticipant les risques sismiques et les tsunamis, à recenser les sites naturels qu'il convient de sauvegarder, à identifier les ressources halieutiques pour une exploitation durable, à planifier la construction des infrastructures en mer, ou encore à réagir efficacement aux catastrophes à l'image des marées noires, des accidents aériens ou des naufrages, selon l'UNESCO.

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Source: Agence de presse Xinhua
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