La lutte mondiale contre le changement climatique domine les discussions au FEM (PAPIER GENERAL)

Par : Laura |  Mots clés : FEM-Agenda 2022 de Davos
French.china.org.cn | Mis à jour le 21-01-2022

Alors que l'Agenda 2022 de Davos du Forum économique mondial (FEM) entrait dans sa quatrième journée jeudi, la lutte contre le réchauffement climatique et la manière de construire un avenir plus durable pour l'humanité étaient un thème primordial, avec les dirigeants soulignant que les années 2020 devraient devenir "une décennie de nouveaux départs".

Lors de la séance d'ouverture de l'événement virtuel lundi, le président chinois Xi Jinping a appelé à une coopération internationale renforcée pour relever les défis mondiaux communs, notamment vaincre la pandémie, revitaliser l'économie mondiale et lutter contre le changement climatique.

Il a déclaré que la Chine était prête à aider la communauté internationale à réaliser le programme de développement durable des Nations Unies à l'horizon 2030 et à atteindre la neutralité carbone à long terme.

Il a réitéré que son pays honorerait sa parole d'atteindre un pic de carbone avant 2030, suivi de plans spécifiques de l'industrie vers la neutralité carbone. La Chine possède le plus grand marché du carbone au monde et est leader en capacité d'énergie propre, a-t-il fait remarquer.

Lors de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre dernier, M. Xi a déclaré que la Chine renforcerait son soutien aux autres pays en développement dans le développement d'énergies vertes et à faible émission de carbone, et ne construirait pas de nouveaux projets électriques au charbon à l'étranger.

Dans le même temps, le fondateur et président exécutif du FEM, Klaus Schwab, a remercié la Chine pour son rôle actif dans les efforts mondiaux visant à lutter contre les défis communs, notamment le changement climatique :

"L'année 2022 offrira une occasion unique aux dirigeants mondiaux de travailler ensemble pour un monde plus inclusif, plus durable et plus prospère. Nous devons nous unir malgré nos divergences de vues ; en fin de compte, nous appartenons à une seule humanité globale dont le destin est de plus en plus interconnecté."

Le tsunami déclenché par l'éruption volcanique samedi aux Tonga, pays insulaire du Pacifique Sud, montre que le changement climatique est susceptible de déclencher davantage d'événements météorologiques extrêmes et de catastrophes naturelles et a mis en évidence des risques tels que la hausse des températures et l'élévation du niveau de la mer.


NOUVEAUX DEPARTS

Le chancelier allemand Olaf Scholz, dans son premier grand discours international mercredi, a souhaité que les années 2020 deviennent "une décennie de nouveaux departs", axée sur la paix, la santé et la décarbonation.

Il a réitéré l'engagement de son pays en faveur de la neutralité carbone nette avant 2050, mais a également reconnu que l'Europe ne pouvait résoudre seule la crise climatique :

"Atteindre la neutralité carbone est une tâche monumentale, mais nous y parviendrons. Nous profiterons de la présidence du G7 pour faire avancer le programme de décarbonisation. Nous n'attendrons plus les plus lents et les plus résistants."

Lors de la 26e session de la Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en novembre dernier, près de 200 pays participants ont adopté un nouveau pacte mondial pour lutter contre le changement climatique.

Les négociateurs sont également parvenus à un accord sur l'article 6 de l'Accord de Paris, qui concerne les mécanismes du marché du carbone, ouvrant la voie à une mise en œuvre efficace de l'accord de Paris visant à réduire les émissions grâce à des approches fondées sur le marché.

Entre-temps, le Premier ministre indien Narendra Modi a évoqué dans son discours au FEM lundi une économie circulaire :

"Nous devons accepter que nos modes de vie sont un grand défi pour le climat. La culture du jetable et le consumérisme ont rendu le défi climatique encore plus sérieux. Il est essentiel que nous nous éloignions de l'économie d'aujourd'hui pour prendre, fabriquer, utiliser et jeter et nous diriger vers une économie circulaire."

Tout en soulignant que son pays abrite 17% de la population mondiale mais ne contribue qu'à 5% des émissions mondiales, il a promis que la prochaine phase de la croissance de l'Inde serait "verte, propre, durable et fiable".


DES ACTIONS CONCRETES

Plus tôt cette semaine, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a indiqué que le soutien à l'action climatique dans les pays en développement était un domaine nécessitant une attention immédiate, d'autant plus que les émissions mondiales devraient augmenter de 14% d'ici à 2030.

"Même si tous les pays développés tenaient leurs promesses de réduire considérablement leurs émissions d'ici à 2030, les émissions mondiales seraient encore trop élevées pour maintenir l'objectif de 1,5 degré Celsius à portée de main. Nous avons besoin d'une réduction de 45% des émissions mondiales cette décennie", a-t-il déclaré au public virtuel.

"Retourner ce navire demandera une volonté et une ingéniosité immenses de la part des gouvernements et des entreprises, dans tous les grands pays émetteurs", a souligné M. Guterres et d'ajouter : "Nous voyons un rôle clair pour les entreprises et les investisseurs dans le soutien de notre objectif net zéro."

Pour sa part, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a affirmé jeudi que la confiance serait essentielle pour que les citoyens européens adoptent le Green Deal européen, un ensemble d'initiatives politiques dont l'objectif primordial est de rendre l'Union européenne (UE) climatiquement neutre d'ici à 2050.

En octobre dernier, la Commission européenne a émis la première obligation verte NextGenerationEU, levant 12 milliards d'euros à utiliser exclusivement pour des investissements verts et durables dans toute l'UE.

Il s'agit de la plus grande émission d'obligations vertes au monde à ce jour, et Mme von der Leyen a déclaré qu'elle était fortement sursouscrite.


LE RÔLE DES VILLES

Dans un nouveau rapport rendu public plus tôt dans la semaine, l'initiative BiodiverCities by 2030 du FEM en collaboration avec l'Institut Alexander von Humboldt et le gouvernement colombien a indiqué que les villes pourraient jouer un rôle de premier plan dans la création d'opportunités économiques grâce à des solutions basées sur la nature.

Si les villes contribuent à 80% au produit intérieur brut (PIB) mondial, elles représentent également 75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon le rapport.

Le document souligne que l'expansion urbaine rapide s'est faite aux dépens du climat, de la nature et de l'économie, et que 44% du PIB mondial dans les villes risque d'être perturbé par la perte de la nature.

Il appelle à une action multipartite pour construire des infrastructures résilientes au climat qui pourraient créer 59 millions d'emplois et atténuer les risques croissants liés aux conditions météorologiques extrêmes.

"Dans le paradigme conventionnel, le développement urbain et la santé environnementale sont comme le pétrole et l'eau", a déclaré Akanksha Khatri, responsable de la nature et de la biodiversité au FEM, dans le rapport.

"Ce rapport montre que cela ne doit pas nécessairement être le cas. La nature peut être l'épine dorsale du développement urbain. En reconnaissant les villes comme des systèmes vivants, nous pouvons soutenir les conditions de la santé des personnes, de la planète et de l'économie dans les zones urbaines", a-t-il conclu.

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Source: Agence de presse Xinhua
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