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Le fondateur d'Uniqlo refuse de se soumettre aux États-Unis au sujet du coton du Xinjiang

French.china.org.cn | Mis à jour le 08. 01. 2022 | Mots clés : Xinjiang


Le fondateur du géant japonais de l'habillement Uniqlo a refusé de prêter allégeance aux États-Unis au sujet de l'approvisionnement en coton de la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).


Interrogé sur son point de vue sur les tensions américano-chinoises, Tadashi Yanai a déclaré au journal Nikkei qu'il souhaitait adopter une position neutre. « L'approche des États-Unis est de contraindre les entreprises à montrer leur allégeance. Je voulais montrer que je ne jouerai pas à ce jeu », a déclaré le deuxième homme le plus riche du Japon, refusant toutefois de dire si Uniqlo utilise du coton provenant du Xinjiang, dans le contexte d’allégations de « travail forcé » et d'interdictions d'importer édictées contre la région la plus occidentale de la Chine.


Le 6 janvier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a accusé Washington de « coercition politique », affirmant que les États-Unis ont répandu des rumeurs et semé le trouble sur les questions liées au Xinjiang afin d'entraver le développement de la Chine et de saper la prospérité et la stabilité du Xinjiang.


Selon M. Wang, « Les États-Unis obligent les entreprises multinationales à prendre parti et à leur prêter allégeance, ce qui est une coercition politique pure et simple et viole complètement les règles du marché et l'éthique des affaires. Cela nuit non seulement à leurs propres intérêts et à leur crédibilité, mais sape également la stabilité de la mondialisation chaînes industrielles et d'approvisionnement et perturbe l'ordre commercial international », ajoutant que le coton du Xinjiang est blanc et de haute qualité, et que les habitants du Xinjiang sont travailleurs et industrieux. « Je pense que de plus en plus d'entreprises seront capables de distinguer le bien du mal, de s'élever au-dessus des perturbations de la pression politique et de prendre des décisions commerciales indépendantes ».


Pour sa part, Tadashi Yanai a souligné que malgré une concurrence croissante, les relations économiques entre Washington et Beijing restent solides.


« Les États-Unis et la Chine peuvent sembler être en désaccord, mais en réalité ils ne le sont pas. Le capital financier américain afflue dans les investissements chinois. Les produits Apple sont tous fabriqués en Chine. Les exportations chinoises vers les États-Unis ont augmenté. Économiquement, les choses vont bien entre les États-Unis et la Chine », a-t-il dit notant que les États-Unis font ce qu'ils font en raison de leur état d'esprit profondément enraciné.


« Il fut un temps où l'Amérique regardait le Japon de la même manière qu'elle regarde la Chine aujourd'hui. Des voitures japonaises importées furent détruites à coups de marteau. Toyota Motor a été convoquée au Congrès pour avoir traité un rappel sous présomption de tendances de culpabilité », a-t-il enfin rappelé.


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Source:french.china.org.cn