Le FCSA est une opportunité renouvelée de renforcer les partenariats stratégiques entre la Chine et les pays africains, selon des experts tunisiens (SYNTHESE)

Par : Norbert |  Mots clés : Chine-Afrique-partenariat stratégique
French.china.org.cn | Mis à jour le 03-12-2021

Un certain nombre d'hommes politiques, d'experts et de médias tunisiens ont estimé que le Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), tenu fin novembre dans la capitale sénégalaise, Dakar, est une opportunité renouvelée de renforcer les partenariats stratégiques entre la Chine et les pays africains, notamment la Tunisie, qui cherche à diversifier ses partenariats économiques.

Mohsen Nabti, membre du bureau politique du Parti du Courant populaire tunisien et son porte-parole officiel, a confié à Xinhua que le Forum sur la coopération Chine-Afrique constituait une opportunité pour l'Afrique, qui a souffert pendant des décennies de la domination coloniale (...) " notre continent est secoué par les guerres et les conflits tandis que l'Occident continue de piller ses richesses et ses acquis", a commenté M. Nabti.

Ce dernier pense que la Chine "ne possède pas un passé colonial en Afrique. Elle (Chine) n'interfère pas dans les politiques internes des pays et, mieux encore, ne cherche pas à déraciner les peuples de leurs cultures : ces facteurs inspirent la confiance pour construire un partenariat stratégique avec la Chine".

A ses yeux, les pays africains, particulièrement la Tunisie, "devraient saisir l'opportunité de cette nouvelle édition du Forum sur la coopération sino-africaine pour établir un partenariat équitable, bénéfique et juste qui leur permet de parier sur la technologie et de construire des économies productives, en plus de bénéficier des capacités et du potentiel chinois dans le domaine des infrastructures ainsi que de son savoir-faire dans l'agriculture et le développement rural".

Pour l'analyste politique tunisien, Mondher Thabet, "la coopération sino-africaine a atteint des niveaux sans précédent, (...) "Il sera primordial, pour les pays africains, de traiter ensemble pour permettre à la coopération avec la Chine de se fertiliser sur la base d'avantages mutuels et partagés entre les deux parties."

M. Thabet a ajouté que l'initiative la Ceinture et la Route lancée par la Chine dans le but de renforcer l'interdépendance et la coopération mondiale "restait l'une des initiatives mondiales les plus pertinentes qui générera d'énormes changements au niveau de l'économie et des équilibres géopolitiques, dont l'Afrique et la région arabe devrait en bénéficier".

Dans un rapport de la Banque mondiale, se concentrant sur les 71 économies situées géographiquement sur la trajectoire de l'initiative la Ceinture et la Route, les projets escomptés peuvent aider à sortir 7,6 millions de personnes de l'extrême pauvreté et 32 millions de personnes de la pauvreté modérée dans le monde.

Les pays africains font partie des pays qui bénéficient de cette initiative, qui enrichira les assises du Forum sur la coopération sino-africaine, officiellement créé à la suite de la première conférence ministérielle sur la coopération entre la Chine et les pays africains, à Beijing du 10 au 12 octobre 2000.

Dans sa déclaration à Xinhua, Mohsen Nabti s'est dit convaincu que la Tunisie "pourrait bénéficier de la coopération avec la Chine, tout simplement, (qu'elle) fait partie du circuit vital de l'initiative la Ceinture et la Route".

A cet égard, il a appelé son gouvernement à mettre en avant des mégaprojets de coopération avec la Chine, à savoir des projets d'infrastructures (construction de ports, d'aéroports, d'autoroutes et de voies ferrées) pour espérer se connecter davantage avec la profondeur africaine, ce dont la Chine et l'Afrique ont besoin".

Pour sa part, Najmeddine Akari, rédacteur en chef du journal tunisien "Al-Anwar", se dit persuadé que la Tunisie "peut bénéficier des investissements chinois, de l'industrie chinoise et de la technologie qu'offre ce pays en lançant des projets communs basés sur les compétences tunisiennes et l'expertise chinoise".

"Certes, a-t-il poursuivi, la Tunisie n'est pas un grand marché pour la Chine, mais elle peut être une plate-forme de production et d'exportation vers les principaux marchés d'Afrique et d'Europe compte tenu de sa situation géographique stratégique, en plus de la haute qualification de ses compétences dans divers domaines".

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Source: Agence de presse Xinhua
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