Une nouvelle date pour la 12e Conférence ministérielle (MC12) de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) devrait être fixée dès que possible, dans le but d'éviter une impasse et de relancer les négociations commerciales cruciales, a exhorté mardi un expert du World Trade Institute (WTI), basé à la capitale suisse Berne.
L'OMC a annoncé vendredi dernier qu'elle reporterait la MC12, initialement prévue du 30 novembre au 3 décembre, en raison de la propagation du nouveau variant Omicron du SARS-CoV-2, coronavirus responsable de la pandémie de COVID-19.
"Tout d'abord, la MC12 aura lieu. Ce n'est pas si cela aura lieu, c'est juste quand cela aura lieu", a déclaré à Xinhua Peter Van den Bossche, directeur des études du WTI, via un appel vidéo depuis Berne.
La dernière annonce de l'OMC marque la deuxième fois que la pandémie a forcé le report des réunions, qui devaient initialement avoir lieu en juin 2020 à Noursultan, au Kazakhstan.
Aucune nouvelle date n'a encore été fixée pour la reprogrammation de la conférence qui prévoit de réunir les ministres du Commerce des 164 économies membres de l'OMC, représentant 98% du commerce mondial.
Une fois que les négociations de la MC12 auront lieu, la conclusion des négociations sur les subventions à la pêche dans le but de contribuer au développement durable des pêches marines et de la pandémie de coronavirus serait en tête de l'ordre du jour, a indiqué M. Van den Bossche.
En octobre, l'OMC s'attendait à ce que le volume du commerce mondial des marchandises augmente de 10,8% en 2021, contre 8% prévu en mars. La croissance du commerce devrait ralentir à 4,7% en 2022, contre 4% auparavant, a estimé l'OMC.
"En 2021, nous avons vu le commerce des marchandises augmenter. Les chiffres ne sont bien sûr pas encore définitifs, car nous ne sommes pas à la fin de l'année. Le commerce des services est encore beaucoup plus problématique", a expliqué M. Van den Bossche.
"Les prévisions sont qu'en 2022, cela continuera de s'améliorer", a-t-il insisté. "Toutes ces prédictions dépendent bien sûr de la façon dont la pandémie de COVID se développera davantage. Il semble maintenant que nous ne soyons pas encore sortis du bois. Il peut y avoir de nouvelles variantes avec lesquelles nous devons lutter", a-t-il poursuivi.
