Deux projets de loi, adoptés lundi par le gouvernement tchadien, accordent une amnistie générale à 296 membres des groupes rebelles, a annoncé le ministre de la Communication, Abderamane Koulamallah.
Le premier projet de loi porte amnistie de 39 rebelles condamnés pour des faits d'atteinte à l'intégrité de l'Etat et des délits d'opinion.
Le second texte vise à absoudre 257 membres des groupes armés condamnés pour des faits de terrorisme, de complicité, de recrutement et d'enrôlement des mineurs dans les forces armées.
Les deux projets de loi seront examinés et adoptés dans les prochains jours par le Conseil national de transition (CNT), qui assure la fonction législative.
"Afin de parachever les conditions d'une réconciliation sincère et intégrale des filles et fils du Tchad, il est apparu indispensable de faire table rase des vestiges hérités des périodes sombres de notre pays en accordant une amnistie générale à ceux qui, pour une raison ou une autre, avaient choisi la voie de l'exil et/ou de la violence pour exprimer leurs divergences politiques", a expliqué M. Koulamallah.
Lors de son discours à la nation le 11 août dernier, le président du Conseil militaire de transition, le général Mahamat Idriss Déby, avait invité les groupes politico-militaires à se joindre au processus du dialogue national inclusif.
Lors des concertations avec des émissaires de N'Djaména, à Paris et à Doha (Qatar), les groupes rebelles ont posé des préalables dont l'amnistie générale de tous les membres condamnés pour les faits précités. Parmi ces personnes, il y a des combattants du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), une rébellion qui a fait une incursion au Tchad en avril 2021 et provoqué la mort du président Idriss Déby Itno.
