Les turbulences sont notées dans les différents partis, coalitions de partis à quelques jours de la fin du dépôt des candidatures pour les élections territoriales du 23 janvier 2022.
Reportées à plusieurs reprises, les élections territoriales vont se dérouler le 23 janvier 2022. Le président sénégalais, Macky Sall, a pris un décret le 15 octobre, convoquant le corps électoral pour le renouvellement des mandats des conseillers départementaux et municipaux.
Depuis quelques semaines, c'est le branle-bas total dans les états-majors.
Plusieurs coalitions se sont formées pour briguer les suffrages des élections dans les différents communes et départements. L'opposition sénégalaise a vu la création de plus de cinq coalitions. Il s'agit entre autres de Yewwi askan wi (libérer le peuple), Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), Gueum sa bopp (croire en soi) entre autres. Du côté de la majorité Benno bokk yakaar (BBY), des partis ont décidé de faire cavalier seul.
La plupart des entités politique ont déjà payé les cautions de 15 millions de Francs CFA au niveau de Caisse de dépôts et de consignations pour participer aux joutes électorales.
Mais, des divisions sont apparues dans les grands rassemblements de partis. Les investitures des candidats aux élections municipales et départementales sont en train d'engendrer des fragments dans les coalitions de la majorité présidentielle et de l'opposition,
A Yewwi askan wi, des difficultés sont apparues pour la constitution des têtes de liste dans plusieurs communes dont la capitale. La mairie de la ville de Dakar est contrôlée depuis 2009 par Taxawu Senegal, une des formations politiques initiateurs de Yewwi askan wi. Le maire sortant, Sokham El Wardini qui avait pris le relais de l'ancien maire Khalifa Sall a été fort clos lors des dépôts de candidature pour diriger la tête de liste dans la capitale sénégalaise.
La coalition Yewwi askan wi a annoncé samedi les noms des prétendants pour diriger sa liste à Dakar. Il s'agit de Barthelemy Dias (Taxawu Senegal), Abass Fall (Pastef), Aïda Niang (Bes Du Nakk), Sokhna Maimouna Diagne (FPRS), Idrissa Diop (MCSS Fulla Ak Fayda) et Daouda Gueye (PUR).
Les partisans de Mme Wardini ont rejeté l'exclusion du maire sortant de Dakar. Ils maintiennent sa candidature pour sa propre succession. Comme Dakar, les mêmes difficultés sont notées au sein de la coalition Yewwi askan wi.
L'autre frange importante de l'opposition regroupée au sein de Wallu Sénégal est traversée par des divisions internes profondes. L'ancien président de l'Assemblée nationale et maire de Dakar, Pape Diop a quitté cette coalition. Dans plusieurs localités, les responsables de cette coalition dirigée par le parti de l'ancien président Abdoulaye Wade est divisé sur le choix de ses candidats.
Comme l'opposition, la majorité Benno Bokk Yakar est confrontée à des divisions. Détenant la majorité des communes, la mouvance présidentielle est secouée par des rébellions. A Ziguinchor (sud), le maire sortant Abdoulaye Baldé, allié du président Macky Sall a démissionné de cette coalition. Il n'a pas été choisi pour diriger la liste communale.
A Dakar, la tension est montée dans le camp du président Sall. La tête de liste de la mouvance présidentielle n'est pas encore connue. Deux personnalités, l'ancien ministre des Affaires étrangères Amadou Bâ et l'actuel ministre de la Santé veulent diriger la liste de la majorité. La ville de Dakar a échappé en 2014 à la coalition Benno bokk yakaar. Mais elle a remporté les législatives de 2018 et la présidentielle de 2019.
Les électeurs sénégalais seront édifiés après le 5 novembre sur la composition définitive des listes pour le renouvellement des mandats des conseillers départementaux et municipaux.
