La formation d'un gouvernement inclusif qui reflète les intérêts de tous les groupes ethniques et de toutes les forces politiques est nécessaire pour atteindre une paix durable en Afghanistan, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Nous prenons note des efforts que font les talibans pour stabiliser la situation militaro-politique", a indiqué M. Lavrov lors de la troisième réunion au format de Moscou des consultations sur l'Afghanistan.
Toutefois, le manque de reconnaissance internationale des talibans, les difficultés économiques et les défis humanitaires illustrent l'instabilité du pays, a-t-il poursuivi.
Le ministre a également souligné les menaces des groupes terroristes, notamment de l'Etat islamique et d'Al-Qaïda, ainsi que le "grave problème" de la production de drogue.
M. Lavrov a appelé les talibans à empêcher quiconque de se servir du territoire afghan contre des pays tiers, en particulier les voisins immédiats de l'Afghanistan.
Il a exhorté la communauté internationale à fournir à l'Afghanistan une aide financière, économique et humanitaire efficace, et affirmé que les Nations Unies devaient jouer un rôle central de coordination.
Le vice-Premier ministre du gouvernement taliban par intérim, Abdul Salam Hanafi, a assuré que les talibans souhaitaient entretenir de bonnes relations avec les pays voisins de l'Afghanistan et les autres pays.
Le ministre des Affaires étrangères par intérim, Amir Khan Muttaqi, a quant à lui déclaré que l'actuel gouvernement ne permettrait pas que son territoire soit utilisé contre d'autres pays.
Les représentants de 10 pays ont participé aux pourparlers multilatéraux à Moscou et la délégation talibane était dirigée par M. Hanafi.
