La France n'est pas à l'abri d'un rebond épidémique du coronavirus, a alerté mercredi le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, faisant ainsi allusion à la légère hausse des indicateurs épidémiologiques observée ces derniers jours.
"Le risque d'une reprise épidémique réelle ne peut être exclu, nous constatons les prémices d'un léger rebond", a déclaré M. Attal à l'issue d'un conseil de défense sanitaire suivi du conseil des ministres.
Le porte-parole a expliqué ce risque de rebond par une fluctuation à la hausse des indicateurs épidémiologiques. "Le nombre de cas repart à la hausse avec 10% sur une semaine, le taux d'incidence se rapproche à nouveau des 50, c'est-à-dire le seuil d'alerte. Le taux de reproduction du virus a dépassé 1, ce qui signifie que l'épidémie regagne du terrain", a-t-il expliqué.
Cette reprise est liée en grande partie aux conditions hivernales favorables, selon M. Attal, à la circulation du virus. C'est actuellement le cas, a-t-il poursuivi, en Europe de l'Est où la "forte reprise de l'épidémie préoccupe", mais aussi au Royaume-Uni, en Allemagne ou encore en Belgique.
Il s'est néanmoins voulu rassurant. "Il n'y a pas lieu de s'affoler car nous ne pouvons pas encore parler de nouvelle vague, la situation hospitalière reste stable et le nombre de patients COVID reste bas". M. Attal a toutefois appelé à amplifier la campagne de rappel vaccinal, "qui demeure insuffisante". "Tous ceux qui sont éligibles doivent pouvoir recevoir le vaccin rapidement", a-t-il insisté.
Selon les derniers chiffres de Santé publique France, 5.934 nouveaux cas de COVID-19 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures et 6.483 personnes sont actuellement hospitalisées, dont 1.046 en réanimation.