Les solutions nationales ou unilatérales peuvent parfois sembler plus faciles et plus rapides, mais à long terme, si le défi est mondial, la solution devrait également être mondiale, a estimé Tatiana Valovaïa, directrice générale de l'Office des Nations Unies à Genève (ONUG), dans un entretien accordé à Xinhua.
A ses yeux, pour avoir une solution globale et multilatérale, un vrai dialogue devrait être engagé au sein de près des 200 Etats membres à travers le monde. Ca ne sera pas facile, mais ça finira par s'avérer le plus efficace.
"Si vous voulez avoir une solution globale, un pays ou deux pays ou même 20 pays ne peuvent pas dicter aux autres ce qu'ils doivent faire. Cela doit être très exactement la solution qui soit le fruit de discussions entre tous les membres de la communauté internationale, a insisté Mme Valovaïa.
Afin de rendre cette solution plus acceptable, a plaidé la directrice générale de l'ONUG, le multilatéralisme dans le monde d'aujourd'hui devrait être plus inclusif et plus intégré.
Compte tenu de la pandémie de nouveau coronavirus qui fait toujours rage, elle a indiqué que la vraie question pour l'heure n'était pas de juger ce qui avait été bien fait ou qui était à blâmer, mais d'apprendre de l'expérience de chacun afin d'être mieux préparé aux défis futurs.
"La leçon claire que je retiens de la pandémie est la suivante : une situation telle qu'une pandémie nécessite de la solidarité, une réponse multilatérale et une approche globale, mais pas d'essayer d'avoir des réponses nationales, qui pourraient être efficaces durant une brève période, mais pas à long terme", a souligné Mme Valovaïa.
Considérant que la pandémie actuelle ne constituait qu'un signal d'alarme montrant comment notre monde pouvait changer du jour au lendemain, elle pense qu'"avant que de nouvelles crises n'arrivent chez tout le monde, nous devons mettre de côté nos différences, nous unir et travailler ensemble pour trouver des solutions mondiales adaptées aux problèmes mondiaux".
Une autre leçon que la responsable de l'ONU a tirée de la pandémie est l'importance du programme de développement durable, qu'elle décrit comme une feuille de route pour l'ensemble de l'humanité.
La Chine est l'un des acteurs phares sur la scène mondiale, a estimé Mme Valovaïa, ajoutant : "Nous ne pouvons pas atteindre la durabilité si la Chine ne montre pas la voie".
Jugeant crucial le rôle de ce pays dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), elle a souligné que la Chine pouvait partager son expérience sur la façon dont elle avait réussi à les atteindre et aider les autres au cours de ce processus.
"Il y a donc beaucoup de choses pour lesquelles nous comptons sur la Chine et de nombreux autres Etats membres qui peuvent non seulement développer leur programme, mais aussi soutenir les autres", a-t-elle conclu.
