Le décès de Colin Powell à la suite de complications liées à la COVID-19 déclenche un débat sur l'efficacité des vaccins aux Etats-Unis

Par : Vivienne |  Mots clés : USA,Powell,COVID-19,vaccins
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-10-2021

L'ancien secrétaire d'Etat américain Colin Powell est décédé lundi à l'âge de 84 ans des suites de complications liées à la COVID-19, ce qui a déclenché un débat animé sur l'efficacité des vaccins aux Etats-Unis.

"Le général Colin L. Powell, ancien secrétaire d'Etat américain et président des chefs d'état-major interarmées, est décédé ce matin à la suite de complications liées à la COVID-19", a écrit la famille Powell dans un message publié lundi sur Facebook, précisant que leur parent avait été entièrement vacciné. Il souffrait de graves maladies sous-jacentes.

Le décès de M. Powell a apporté des arguments à ceux qui s'opposent aux vaccins dans le pays, mais les experts de la santé ont souligné que sa mort était une exception à la protection offerte par les vaccins, et non une preuve de leur inefficacité.

"Bien que M. Powell ait été entièrement vacciné, il était également atteint d'un myélome multiple, un cancer qui supprime la réponse immunitaire du corps", a déclaré Gwen Nichols, médecin en chef de la Leukemia & Lymphoma Society des Etats-Unis.

"Le myélome multiple n'est pas guérissable, et même s'il n'était pas nécessairement sous traitement actif, sa maladie et son âge l'ont rendu plus vulnérable aux infections, aux complications et à la mort", a-t-elle poursuivi.

Outre le myélome multiple, M. Powell aurait subi une intervention chirurgicale pour un cancer de la prostate lorsqu'il était secrétaire d'Etat américain et avait été plus récemment diagnostiqué comme étant atteint de la maladie de Parkinson.

Les conditions neurologiques font partie de celles citées par le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) comme pouvant augmenter le risque de COVID-19 grave chez les patients.

"Je crains que les gens ne disent que le vaccin ne l'a pas aidé", a déploré Robert Murphy, directeur exécutif de l'Institute for Global Health de la faculté de médecine Feinberg de l'Université Northwestern.

"Mais le taux de mortalité des personnes vaccinées est 11 fois inférieur à celui des personnes non vaccinées. Les gens meurent quand même de la maladie, surtout s'ils ont 84 ans avec en plus des problèmes de santé sous-jacents. Il fait partie de ces infortunés, et il présentait un risque très élevé", a expliqué M. Murphy, cité par USA Today.

Les experts ont souligné que le décès de M. Powell ne démontrait pas l'inutilité des vaccins, mais soulignait au contraire l'importance pour chacun de se faire vacciner afin de protéger les personnes les plus vulnérables de la société.

Une nouvelle étude du CDC publiée mardi montre que, parmi les patients américains hospitalisés âgés de 12 à 18 ans, l'efficacité vaccinale de deux doses du vaccin Pfizer-BioNTech contre une hospitalisation liée à la COVID-19 entre juin et septembre était de 93%.

Les personnes non vaccinées ont un risque 11 fois plus élevé de mourir de la COVID-19 que les personnes entièrement vaccinées, selon une autre étude du CDC publiée récemment.

En outre, l'étude montre que les personnes non vaccinées ont six fois plus de chances d'être testées positives à la COVID-19 que les personnes présentant un schéma vaccinal complet.

"Le décès de l'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell à la suite de complications liées à la COVID-19 est la dernière alerte dans la longue bataille des Etats-Unis contre le virus, démontrant le risque permanent que la pandémie fait peser sur la vie des Américains", a noté le site d'information américain The Hill.

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Source: Agence de presse Xinhua
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