Le président du Sénat nigérian Ahmed Lawan a déclaré jeudi que les branches exécutive et législative du gouvernement doivent faire un effort concerté pour explorer d'autres sources de financement afin de réduire les emprunts destinés à financer le déficit du budget 2022 du pays.
Selon M. Lawan, ces sources de financement peuvent provenir de partenariats public-privé dans des projets d'infrastructures, ainsi que de versements obligatoires des revenus générés par les ministères, départements et agences du gouvernement.
Il a fait part de son point de vue jeudi dans un discours prononcé lors de la présentation du budget 2022 à l'Assemblée nationale par le président nigérian Muhammadu Buhari, qui a quant à lui défendu la nécessité d'emprunter pour financer les écarts budgétaires.
Le chef de l'Etat nigérian a proposé jeudi à l'Assemblée nationale du pays un budget national de 16.390 milliards de nairas (environ 39,9 milliards de dollars) pour l'exercice 2022, avec un déficit de 6.260 milliards de nairas, soit 3,39 % du PIB estimé.
"Nous envisageons de financer le déficit principalement par de nouveaux emprunts", a déclaré M. Buhari.
De son côté, M. Lawan a estimé que "le niveau du déficit budgétaire est élevé, et le législatif et l'exécutif doivent s'efforcer de réduire ce déficit grâce à la disponibilité de plus de revenus".
Toutefois, le président du Sénat a assuré que l'Assemblée nationale adopterait le projet de loi de finances 2022 avant la fin de cette année.