Le Premier ministre français Jean Castex a présenté les modalités du nouveau "plan d'investissement dans les compétences" d'un montant total de 1,4 milliard d'euros, dans une interview au quotidien économique Les Echos ce lundi avant de s'exprimer dans la matinée lors d'un déplacement dans la Vienne.
"Il faut agir vite. Pour les chômeurs, nous assumons le parti pris de privilégier au maximum les formations en entreprise, directement opérationnelles. Nous allons signer de nouvelles conventions avec les régions et avec Pôle emploi, à hauteur de 560 millions, et ouvrir les nouvelles formations à l'ensemble des demandeurs d'emploi quel que soit leur niveau de qualification. Objectif : former 1,4 million de demandeurs d'emploi en 2022", a-t-il déclaré.
Un effort sera également fait concernant l'aide à l'emploi pour les jeunes : "Nous voulons accompagner vers l'emploi ces centaines de milliers de jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études ni en formation. Il faut mettre le paquet sur les chantiers d'insertion, sur l'accompagnement individualisé pour aller chercher - c'est un terme que je n'aime pas beaucoup - les décrocheurs", a indiqué Jean Castex.
Le Premier ministre s'est exprimé dans la matinée lors d'un déplacement au Centre de formations professionnelles pour adultes à Châtellerault dans la Vienne dans le sud-est de pays, accompagné de la ministre française du Travail, Elisabeth Borne. "Nous invitions très fortement les partenaires de la branche (hôtellerie-restauration) à ouvrir des négociations (...) Nous recréons des emplois industriels en France. Nous relocalisons", a déclaré Jean Castex.
Concernant l'investissement, le Premier ministre français a indiqué que sur les 1,4 milliard d'euros, l'objectif du gouvernement est "de débloquer 900 millions d'euros dès cette année" à destination des PME (entreprises employant entre 50 et 300 salariés), précisant que "600 millions d'euros vont être débloqués immédiatement dans l'objectif de former 350.000 salariés supplémentaires".
"Nous croyons au travail, au développement économique. C'est ainsi que nous conforterons la reprise que nous constatons déjà.", a-t-il souligné.
