Les deux tiers des dépenses globales de la Tunisie sont injectées dans la masse salariale et les dépenses de financement dédiées au remboursement des intérêts de la dette, à fin juillet 2021, a-t-on appris samedi auprès du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Appui à l'Investissement.
D'après la même source, dans un document d'exécution du budget de l'Etat, les salaires ont nécessité une enveloppe estimée à environ 11,7 milliards de dinars (4,17 milliards de dollars, un dinar vaut environ 0,35 dollar), soit l'équivalent de 56,7% de l'ensemble de dépenses du pays.
Du côté du remboursement des intérêts de la dette, à 2,4 milliards de dinars, cela représente 11,5% des dépenses publiques de l'Etat.
D'après les chiffres du ministère, le reste de dépenses couvre les dépenses d'intervention (soit 19%), d'investissement (8,8%) et de gestion (3,4%). Pour les dépenses de compensation, le bilan fait état d'une baisse de l'ordre de 19%, pour environ 1,6 milliard de dinars, sur l'ensemble des sept premiers mois de l'année en cours, par rapport à la même période de l'année 2020.
Sur les sept premiers mois de l'exercice actuel, 65% des dépenses de l'Etat tunisien ont servi la subvention des produits de base, 18,7% la compensation de carburants et 16,3% le transport.
A noter, dans ce sens, que les résultats provisoires de l'exécution du budget de l'Etat à fin juillet 2021, sur une année, montre un déficit de 2,6 milliards de dinars contre 4,5 milliards de dinars durant la même période, une année auparavant.
En sept mois, les recettes fiscales ont augmenté pour passer de 14,7 milliards de dinars à fin juillet 2020 à 17 milliards de dinars à fin juillet écoulé.
