Le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, a annoncé lundi un projet de loi de "reconnaissance et de réparation" pour les harkis, ce lundi lors d'une réception à l'Elysée consacrée aux harkis qui ont combattu aux côtés de l'armée française durant la guerre d'Algérie.
Près de 300 personnes, dont des harkis, leurs familles, des responsables d'associations et des personnalités, étaient présentes à l'Elysée.
"Le gouvernement portera avant la fin de l'année un projet visant à inscrire dans le marbre de nos lois la reconnaissance et la réparation à l'égard des harkis", a-t-il déclaré.
La loi devrait être votée avant la fin de la session parlementaire en février 2022 et aura pour but de mettre en place une commission nationale chargée d'évaluer les demandes de réparation des anciens combattants et de leurs enfants et de leurs petits-enfants qui vivent dans la précarité.
"Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance; nous n'oublierons pas. Je demande pardon, nous n'oublierons pas (...) Ce fut le terrible sort des harkis, exclus, assujettis, empêchés, français toujours, bannis de leur sol natal, bafoués sur leur sol d'accueil. Pour vous et vos familles, ce fut un abandon", a également souligné le président français.
Selon des médias français, les harkis sont des anciens combattants, près de 200 000, recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie sur la période allant de 1954 à 1962. Une fois la guerre d'Algérie terminée, nombre d'entre eux ont été victimes de représailles en Algérie, abandonnés par l'armée française.
