Les tentatives du gouvernement américain de politiser la pandémie en prétendant que la Chine est la source du nouveau coronavirus sont non seulement déraisonnables, mais aussi "néfastes" à la lutte contre la maladie, a déclaré un neuroscientifique brésilien.
"Il n'y a aucune preuve scientifique" validant l'hypothèse de Washington que le virus s'est échappé d'un laboratoire chinois, a confié Miguel Nicolelis à Xinhua lors d'une récente interview.
La communauté scientifique démeure sceptique, et elle n'acceptera pas "ce type de manipulation politique sans preuve", a ajouté M. Nicolelis, qui est professeur à vie à l'Université Duke dans l'Etat américain de Caroline du Nord.
"La politisation de la science ne fait jamais de bien, au contraire, elle est extrêmement néfaste", a-t-il ajouté.
Le neuroscientifique soutient les conclusions d'une étude conjointe sur la recherche de l'origine du SARS-CoV-2 menée plus tôt cette année par une trentaine d'experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Chine, qui s'est terminée par un rapport concluant que la théorie de la fuite du laboratoire était extrêmement improbable.
"Une analyse génétique détaillée du virus a été effectuée et il n'y a aucune preuve de falsification ou d'accidents de laboratoire." a-t-il précisé.
Les attitudes non scientifiques envers le virus ont eu des résultats désastreux sur les soins de santé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, avec des taux d'infection et de mortalité élevés, a déploré M. Nicolelis.
Le neuroscientifique a noté aussi qu'il existait d'autres cas où Washington a sciemment induit le public en erreur pour promouvoir ses propres intérêts.
"Nous devons nous souvenir de l'invasion de l'Irak en 2001 (...) après que le monde avait été amené à croire à de fausses preuves concernant les armes de destruction massive. Il n'y avait rien. L'Irak a été détruit", a-t-il souligné.
