Analyse: des preuves indiquent que le nouveau coronavirus pourrait avoir circulé en Italie des mois plus tôt que prévu

Par : Yann |  Mots clés : Italie-coronavirus-étude
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-07-2021

Un document de recherche récemment publié indique que le nouveau coronavirus pourrait avoir circulé en Italie fin 2019, plusieurs semaines avant d'avoir été formellement identifié en Chine.

Des chercheurs du nord de l'Italie ont retesté des échantillons de sang prélevés pour le dépistage du cancer, et ont trouvé des anticorps au coronavirus dans des échantillons prélevés jusqu'en octobre 2019. Le nouveau document, qui n'a pas encore fait l'objet d'un examen par des pairs, a été publié cette semaine par MedRxiv, une entité de préimpression médicale en ligne.

L'étude s'appuie sur des recherches antérieures de l'Institut national du cancer basé à Milan, qui a d'abord signalé en novembre 2020 qu'il avait trouvé des anticorps au coronavirus dans un total de 111 tests sur 959 dépistages. Parmi ceux-ci, quatre sujets italiens testés pour le cancer ont présenté des anticorps en octobre 2019, bien avant la première identification officielle du virus en Italie le 31 janvier 2020.

Dans un entretien téléphonique avec Xinhua, Giovanni Apolone, l'un des chercheurs à l'origine du rapport et directeur de l'institut du cancer, a déclaré que les résultats signifiaient qu'il était "très possible" que le virus ait été en circulation en Italie "à un degré limité" bien plus tôt que ce qui a été généralement admis.

Il a ajouté que cela pourrait contribuer à expliquer pourquoi la pandémie a frappé l'Italie si durement au début de 2020. "Cela signifierait que le virus était en train de s'implanter sans que personne ne s'en rende compte".

Peu après la publication des résultats préliminaires de l'institut, l'Organisation mondiale de la santé a demandé à ce que 30 échantillons biologiques de l'étude soient envoyés à l'université Erasmus de Rotterdam, où ils sont toujours à l'étude.

Marion Koopmans, professeur de virologie à l'université Erasmus, a confié au Financial Times que, sur la base des recherches en cours, il n'était "pas impossible" que les patients en question aient été infectés par le virus fin 2019, mais que des preuves supplémentaires étaient nécessaires.

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Source: Agence de presse Xinhua
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