Le marché du logement aux Etats-Unis présente une fracture de plus en plus marquée, et le pays "a de moins en moins de logements abordables à offrir aux gens", a rapporté mercredi le New York Times.
"Tandis qu'une partie des ménages se précipite pour acheter des logements avec les économies constituées pendant la pandémie, une autre est exclue de l'accès à la propriété par la hausse des prix. Quant à ceux qui ont le plus souffert des pertes d'emplois pendant la pandémie, ils restent endettés et risquent de perdre leur logement", selon le journal.
Au cours de l'année passée, les locataires à faible revenu ont été obligés de s'appuyer fortement sur les subventions gouvernementales pour payer leur loyer. Environ un tiers des locataires ont à un moment ou un autre utilisé leur allocation chômage ou leurs aides à la reprise pour payer leur loyer durant la pandémie, a indiqué le journal, citant un rapport annuel sur la situation nationale du logement publié mercredi.
La majorité des locataires ont été obligés d'emprunter de l'argent ou de puiser dans leurs économies pour payer leurs factures, les laissant plus vulnérables face aux futures situations d'urgences, et moins capables d'économiser pour investir ou pour acheter un logement.
L'année dernière, au plus fort de la crise, la majorité des Etats et plusieurs grandes villes ont renforcé leurs mécanismes de protection contre les expulsions, même si le degré de protection accordé variait considérablement selon les endroits. Un certain nombre de ces dispositifs de protection sont en outre arrivés à terme au cours des derniers mois, et le moratoire fédéral sur les expulsions émis en septembre par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies devrait expirer à la fin du mois.
