Les belligérants au Yémen n'ont toujours pas surmonté leurs divergences, regrette l'ONU

Par : Vivienne |  Mots clés : Yémen,ONU,divergences
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-06-2021

A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Yémen, deux hauts responsables onusiens ont regretté, mardi, que les belligérants n'aient toujours pas réussi à surmonter leurs divergences pour mettre fin à un conflit qui dure depuis des années.

"Depuis un an et demi, j'ai procédé à une navette diplomatique avec les parties" au conflit, a dit l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, devant les membres du Conseil. "Les parties n'ont pas surmonté leurs divergences".

Il a expliqué que les rebelles houthis, qui contrôlent de fait le nord du pays, insistent sur un accord séparé sur les ports d'Hodeïda et l'aéroport de Sanaa, comme condition préalable à un cessez-le-feu et au lancement d'un processus politique.

Le gouvernement du Yémen, pour sa part, demande que ces questions soient acceptées et mises en œuvre comme un tout, y compris le début du cessez-le-feu.

"Nous avons proposé différentes solutions pour combler ces positions. Malheureusement, aucune de ces suggestions n'a été acceptée par les parties", a regretté l'envoyé de l'ONU.

Selon lui, un cessez-le-feu à l'échelle nationale aurait une "valeur humanitaire indéniable, permettant le silence des armes, l'ouverture de routes vitales, y compris à Mareb et à Taëz, un retour à un certain sentiment de sécurité, en particulier pour les civils vivant à proximité des multiples lignes de front au Yémen". "Mais permettez-moi également d'être clair, la fermeture continue de l'aéroport de Sanaa ainsi que les restrictions paralysantes sur le carburant dans les ports d'Hodeïda sont injustifiables et doivent être corrigées", a-t-il ajouté.

Martin Griffiths a rappelé que "le Yémen a besoin d'un processus politique inclusif, voire d'un règlement, s'il veut sortir des cycles de violence et de conflit". "Le dialogue sera long. Ce sera complexe et à plusieurs niveaux", a-t-il ajouté.

Selon lui, un règlement politique doit refléter les intérêts des diverses parties au conflit. Il doit également garantir les intérêts et les droits de ceux qui sont les plus touchés par le conflit, et pas seulement de ceux qui le perpétuent.

Le chef de l'humanitaire de l'ONU, Mark Lowcock, pour sa part a précisé qu'en moyenne, au moins cinq civils sont désormais tués ou blessés par les hostilités au Yémen chaque jour. Le mois de mai a été le plus meurtrier jusqu'à présent cette année, avec plus de 60 civils tués à travers le pays.

Selon Mark Lowcock, les occasions d'arrêter la guerre n'ont pas manqué. "Mais il appartient aux parties de transformer ces opportunités en réalité. Jusqu'à présent, elles ne l'ont pas fait", a-t-il regretté.

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Source: Agence de presse Xinhua
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