Une importante pollution maritime est observée depuis lundi soir en baie de Saint-Brieuc sur un chantier éolien, dans le nord-ouest de la France, soit trois jours après que des nappes d'hydrocarbures ont été identifiées au large de la Corse.
La pollution en baie de Saint-Brieuc a été détectée par satellite puis confirmée par un avion des douanes, après la déclaration d'une fuite de 100 litres d'huile en mer par le navire d'installation offshore, Aeolus, selon les autorités françaises.
La pollution a ainsi provoqué une nappe de 8,6 milles nautiques de long sur 1,5 mille nautique de large, soit près de 16 km de long sur 2,8 km de large, a indiqué dans un communiqué la préfecture maritime de l'Atlantique tout en qualifiant cet épisode de "pollution d'ampleur significative".
La ministre française de la Transition écologie Barbara Pompili a annoncé mardi sur Tweeter la convocation des responsables d'Iberdrola, constructeur du parc éolien de Saint-Brieuc, afin qu'ils s'expliquent sur la situation.
"Je ne tolérerai aucune négligence dans le déploiement des parcs éoliens en mer", a ajouté Mme Pompili, qui va adopter la même posture de fermeté à l'endroit des auteurs non encore identifiés, de la pollution au large de la Corse.
"On a trois bateaux soupçonnés. On sait où ils sont, on va pouvoir les contrôler dans la journée ou demain. Les bandits maritimes vont être arraisonnés assez vite ", a-t-elle déclaré sur France Inter.
D'immenses nappes d'hydrocarbures repérées vendredi dernier au large de la Corse, a nécessité la mise en place d'un dispositif de lutte antipollution, l'interdiction de la pêche et d'accès aux plages dans les zones concernées.
Le préfet de la Haute Corse a indiqué que les reconnaissances effectuées samedi dernier ont établi la présence d'au moins deux nappes : une se situant au nord à 800 mètres des côtes et la seconde au large de Solenzara à 3,5km des côtes. Selon l'antenne locale de France Bleu en Corse, deux tonnes de galettes d'hydrocarbures ont été ramassées sur la plage de Solaro.
