Le président tchèque s'excuse pour le soutien aux bombardements de l'OTAN sur la Yougoslavie en 1999

Par : Yann |  Mots clés : Republique tchèque-Serbie-OTAN
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-05-2021

Le président tchèque Milos Zeman s'est excusé mardi pour son soutien aux bombardements de l'Organisation du Traité de l'Atlantique nord (OTAN) contre la Yougoslavie en 1999.

"Je voudrais profiter de cette occasion pour m'excuser pour les bombardements sur la Yougoslavie d'alors. Et je voudrais demander pardon à la nation serbe", a déclaré M. Zeman lors d'une rencontre avec son homologue serbe en visite Aleksandar Vucic.

Au moment de la décision du bombardement, la République tchèque était dans l'OTAN depuis quelques semaines, a rappelé M. Zeman. En tant que Premier ministre à l'époque, il a approuvé une action militaire tchèque aux côtés de l'OTAN. La décrivant cela comme "une erreur", il a affirmé que cela le dérangeait tout le temps.

De son côté, le président serbe a remercié son homologue tchèque pour son geste, affirmant que personne d'autre n'avait fait une déclaration similaire au sujet des bombardements.

Lors de la rencontre entre les deux présidents, M. Vucic a reçu l'Ordre du Lion blanc, la plus haute distinction d'Etat de la République tchèque, tandis que M. Zeman a pour sa part reçu l'Ordre de la République de Serbie.

Les deux présidents ont également discuté des relations bilatérales, des relations extérieures, de la coopération économique et de la lutte contre la pandémie de COVID-19. M. Zeman a salué les efforts de vaccination de la Serbie, qui, selon lui, ont été aidés par le fait que la Serbie avait autorisé l'utilisation des vaccins russes et chinois.

Les bombardements de l'OTAN en Yougoslavie ont commencé le 24 mars 1999. Selon le gouvernement serbe, au cours de la campagne militaire de 78 jours, quelque 2.500 civils ont été tués et environ 25.000 objets ont été endommagés, dont des aéroports, des hôpitaux, des écoles, des monuments culturels et des infrastructures routières.

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Source: Agence de presse Xinhua
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