Le leader de la minorité à la Chambre des représentants des Etats-Unis, Kevin McCarthy, le plus haut membre républicain de l'assemblée, a déclaré mardi qu'il ne soutiendrait pas la création d'une commission indépendante chargée d'enquêter sur l'attaque du 6 janvier contre le Capitole.
"Compte tenu des mauvaises orientations politiques qui ont entaché ce processus, étant donné la nature désormais répétitive et potentiellement contre-productive de cet effort, et compte tenu de la portée à courte vue de la présidente de la Chambre qui n'examine pas les formes interdépendantes de violence politique en Amérique, je ne peux soutenir ce texte", a expliqué M. McCarthy dans un communiqué.
Le communiqué fait suite à un accord bipartite conclu la semaine dernière entre le président du comité de la sécurité intérieure de la Chambre, Bennie Thompson, un démocrate, et le plus haut membre républicain du groupe, John Katko, qui a voté en faveur de la destitution de l'ancien président Donald Trump à la suite de l'insurrection de ses partisans, sur le texte instituant l'organisme d'enquête sur le modèle de la Commission du 11 septembre.
M. McCarthy, lui-même confronté à une possible assignation à comparaître par la commission depuis qu'il a parlé à Donald Trump alors que l'insurrection se déroulait, a indiqué qu'il ne pouvait soutenir le projet de loi parce que la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, démocrate de Californie, "a refusé de négocier de bonne foi" sur les paramètres de la commission et parce que le "regain d'intérêt" des démocrates n'inclut pas la "violence politique" dans les villes américaines, la fusillade de 2017 pendant un entraînement de base-ball républicain du Congrès ou l'attaque mortelle du 2 avril qui a coûté la vie à un policier du Capitole.
"La présence de cette violence politique dans la société américaine ne peut être tolérée ni négligée", a écrit M. McCarthy. "J'ai communiqué cela à nos collègues démocrates pendant des mois et son omission est profondément préoccupante", a-t-il conclu.
