Joao Doria, gouverneur du plus grand Etat brésilien, Sao Paulo, a exhorté vendredi son pays à résoudre ses problèmes diplomatiques avec la Chine, afin de permettre la livraison des fournitures nécessaires au CoronaVac, le vaccin contre la COVID-19 développé par la société pharmaceutique chinoise Sinovac Life Sciences.
"Je demande au ministère des Affaires étrangères de résoudre les problèmes diplomatiques avec la Chine et de permettre la livraison des fournitures nécessaires pour continuer à distribuer le vaccin qui sauve le plus de vies au Brésil", a déclaré le gouverneur.
M. Doria a émis ces remarques après que 1,1 million de doses de CoronaVac, conditionnées par l'Institut Butantan de Sao Paulo, eurent été livrées au programme national de vaccination contre la COVID-19.
Depuis le lancement de sa campagne de vaccination le 17 janvier, le Brésil s'est appuyé sur le CoronaVac pour lutter contre la pandémie, puisque quelque 80% des Brésiliens vaccinés l'ont été avec le vaccin chinois.
Selon M. Doria, le premier contrat portant sur 46 millions de doses est terminé et la production de 54 millions de doses supplémentaires, inscrite dans le second contrat, est déjà en cours.
Dans un communiqué, le gouvernement de Sao Paulo a déclaré que l'Institut Butantan attendait "l'autorisation du gouvernement chinois pour la libération d'une plus grande partie de la matière première nécessaire à la production du vaccin".
Mercredi, M. Doria a qualifié de "désastreuses" les récentes remarques du président brésilien Jair Bolsonaro et du ministre de l'Economie Paulo Guedes concernant la Chine.
La Chine "est le pays qui contribue à sauver le plus de vies brésiliennes, puisque CoronaVac et AstraZeneca dépendent tous deux de fournitures produites en Chine", a déclaré M. Doria dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Selon lui, le gouvernement fédéral doit des "excuses" à la Chine après que Jair Bolsonaro eut déclaré le 5 mai que le virus avait pu être créé "dans un laboratoire" dans le cadre d'une "guerre chimique", sans fournir de preuves.
Plus tôt, le 27 avril, Paulo Guedes avait dit que la Chine avait "inventé" le virus et que les vaccins développés par le pays asiatique étaient "moins efficaces".
