Les Etats-Unis sont le maître de la "diplomatie coercitive" (COMMENTAIRE)

Par : Norbert |  Mots clés : USA-Chine
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-05-2021

Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 ont tenu mardi à Londres leur première réunion en personne en deux ans, une opportunité que n'a visiblement pas manqué le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken pour colporter sa théorie complotiste sur une "menace chinoise".

Selon des médias, les ministres ont participé dans la matinée à une séance entièrement consacrée à la Chine qu'ils ont conclue, avec des manœuvres et des conseils apparemment venus des Etats-Unis, en accusant la Chine d'être "coercitive".

De fait, au delà de nombreux événements incontestables de l'histoire, même les plus récents ont prouvé que les Etats-Unis sont ceux-là mêmes qui sont accros à la pratique de politiques coercitives, avec toute une gamme d'outils prêts face aux pays visés, dont des sanctions et des intimidations, fomentant des troubles et formant une clique peu glorieuse.

Au fil des ans, Washington n'a ménagé aucun effort pour calomnier la Chine sur des questions telles que le Xinjiang et Hong Kong et s'ingérer ouvertement dans les affaires intérieures de la Chine sous couvert des droits de l'Homme et de la démocratie.

Les Etats-Unis ont également mené une guerre commerciale et une guerre technologique contre la Chine, ont utilisé leur juridiction au bras long pour arrêter illégalement des citoyens chinois et exercé des pressions injustifiées sur les entreprises chinoises dans le but de paralyser leur compétitivité internationale et d'entraver le développement de la Chine.

Le monde a également vu comment Washington a cherché à diffamer et à pousser l'Iran, le Venezuela, Cuba et d'autres soi-disant "adversaires" à faire des compromis par une pression maximale. Les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de l'accord nucléaire iranien, ont intensifié les sanctions contre l'Iran et ont étouffé les exportations de brut du Venezuela, dévastant le pilier industriel de ce pays d'Amérique latine et privant les gens ordinaires de leurs moyens de subsistance.

Depuis le début du nouveau millénaire, les Etats-Unis ont envahi l'Afghanistan et l'Irak sous prétexte de lutter contre le terrorisme et sont intervenus militairement en Libye et en Syrie pour des raisons "humanitaires", entraînant une catastrophe humanitaire infernale après l'autre.

De plus, l'intimidation, le détournement et d'autres moyens extrêmes, qui ressemblent à des tactiques mafieuses, ont été appliqués pour forcer ses alliés à servir ses intérêts. Des gens à moitié convaincus pourraient consulter le best-seller "The American Trap" et juger éclairante l'expérience pénible vécue par son auteur, Frédéric Pierucci.

Un exemple très récent montre que lors d'une visite en mars dernier à Bruxelles, M. Blinken a menacé d'imposer des sanctions aux entreprises allemandes qui construisent le gazoduc Nord Stream 2, un projet que l'Allemagne et certains autres pays européens désirent tant.

Barbara Weitzel, commentatrice pour le média allemand Deutsche Welle, a déclaré que les pays européens avaient un prix politique élevé à payer pour maintenir l'alliance avec les Etats-Unis.

Derrière la diplomatie coercitive de Washington se dissimulent son illusion hégémoniste, sa dépendance à l'arrogance et à l'égoïsme, ainsi que son calcul égoïste pour maximiser ses propres profits au détriment des intérêts mondiaux. Ceci a des conséquences néfastes sur le monde en intensifiant les conflits entre pays et en déclenchant des crises humanitaires.

Alena Douhan, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur l'impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur les droits de l'Homme, a déclaré que les sanctions "apportent souffrance et mort" à des pays comme Cuba, l'Iran, le Soudan, la Syrie, le Venezuela et le Yémen.

La diplomatie coercitive de Washington va à l'encontre de la tendance de l'époque et elle est vouée à une triste fin. A long terme, les intérêts de tous les pays sont étroitement liés en cette ère de mondialisation économique. Les efforts de Washington pour réprimer les progrès des autres en attisant les tensions perturberont les chaînes industrielles et les chaînes d'approvisionnement mondiales, aboutissant à se tirer une balle dans le pied.

Pendant ce temps, alors que le monde s'oriente inexorablement vers la multipolarité, davantage de pays élargiront leur vision du monde en se trouvant des partenaires et choisiront de pratiquer une distanciation sociale avec les Etats-Unis. Leurs actions coercitives consistant à détourner les décisions politiques des autres deviendront de plus en plus impopulaires.

"L'unipolarité est terminée et avec elle l'illusion que d'autres nations prendraient simplement la place qui leur a été assignée dans un ordre international dirigé par les Etats-Unis", a écrit le politologue américain Graham Allison dans la revue Foreign Affairs. Il est temps pour Washington d'en prendre conscience et d'abandonner ses approches coercitives dans ses relations avec les autres pays.

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Source: Agence de presse Xinhua
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