Les universités japonaises d'Osaka et d'Hokkaïdo ont mis au point un système capable d'analyser les mutations génétiques du nouveau coronavirus plus rapidement que les méthodes conventionnelles, ont rapporté jeudi des médias locaux.
Les chercheurs ont utilisé à cette fin la réaction en chaîne par polymérase (PCR), une technique servant à amplifier de petits segments d'ADN. Ils sont ainsi parvenus à établir un moyen simple et efficace de générer des clones infectieux du SRAS-CoV-2, l'agent causal de la COVID-19, pour analyse.
Les résultats de leurs recherches ont été publiés ce mois dans la revue scientifique Cell Reports.
Les méthodes conventionnelles pour étudier les mutations du nouveau coronavirus sont complexes, car ces virus possèdent de grands génomes, ce qui fait que les recherches durent généralement deux mois.
Mais avec ce nouveau système, ces études chronophages seraient réduites à deux semaines, selon les universités japonaises.
"Cette méthode nous permet d'examiner rapidement les caractéristiques biologiques des mutations du SRAS-CoV-2", a déclaré Shiho Torii, l'auteur principal de l'étude.
Selon lui, ce système sans bactérie reposant sur la PCR permet aux chercheurs d'examiner rapidement les caractéristiques biologiques de virus recombinants avec des mutations, créés par une méthode utilisant une réaction d'extension de polymérase circulaire (CPER), en les comparant avec le virus original.
Fin avril, une commission du ministère japonais de la Santé a déclaré que des variants très contagieux avec des mutations distinctives étaient en passe de remplacer d'autres versions du virus dans les préfectures d'Osaka et de Hyogo (ouest) et que leur propagation s'accélérait également à Tokyo.
