Le secrétaire général de l'ONU appelle à prendre six mesures pour financer la reprise post-COVID-19

Par : Lisa |  Mots clés : ONU-COVID-19
French.china.org.cn | Mis à jour le 13-04-2021

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a demandé lundi lors de l'ouverture du Forum 2021 du Conseil économique et social sur le financement du développement l'adoption de six mesures pour aider les pays à se remettre du COVID-19 et à les maintenir sur la bonne voie vers les objectifs de développement durable (ODD).

Selon M. Guterres, cela signifie un effort sans précédent pour mobiliser des ressources et une volonté politique mais, depuis le début de la pandémie il y a un an, il n'y a eu aucun élément de réponse multilatérale adéquat.

Soulignant que plus de trois millions de personnes ont perdu la vie, que près de 120 millions sont retombées dans l'extrême pauvreté, tandis que l'équivalent de 255 millions d'emplois à temps plein ont été perdus, il a noté que le monde a connu la pire récession en 90 ans et que la crise est loin d'être terminée, car la vitesse des infections augmente encore aujourd'hui.

Pour répondre au défi, le chef de l'ONU a demandé six mesures :

Premièrement, les vaccins doivent être disponibles pour tous les pays qui en ont besoin, "pour mettre un terme à la pandémie pour de bon, nous avons besoin d'un accès équitable aux vaccins pour tous, partout".

Deuxièmement, il est nécessaire d'inverser la baisse des financements concessionnels, y compris dans les pays à revenu intermédiaire. L'aide au développement est plus que jamais nécessaire, et les donateurs et les institutions internationales doivent se mobiliser.

Troisièmement, il faut s'assurer que les fonds vont là où ils sont le plus nécessaires. Les derniers rapports indiquent qu'il y a eu une augmentation de 5.000 milliards de dollars de la richesse des plus riches du monde au cours de l'année écoulée. "J'exhorte les gouvernements à envisager une solidarité ou un impôt sur la fortune pour ceux qui en ont profité pendant la pandémie, afin de réduire les inégalités extrêmes", a-t-il dit.

Quatrièmement, il est nécessaire de faire face à la crise de la dette en suspendant la dette, en allégeant et en fournissant des liquidités aux pays qui en ont besoin. M. Guterres a demandé la prolongation de l'Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) du G20 jusqu'en 2022 et l'élargissement de la DSSI et du Cadre commun pour le traitement de la dette du G20 pour inclure tous les pays dans le besoin, tels que les pays à revenu intermédiaire.

Il a également demandé des mesures plus audacieuses allant au-delà de l'allègement de la dette, proposant notamment de renforcer l'architecture de la dette internationale pour mettre fin aux cycles meurtriers des vagues d'endettement, des crises de la dette mondiale et des décennies perdues, appelant toutes les parties prenantes à instaurer la confiance et la transparence et suggérant une approche inclusive qui englobe les créanciers privés et s'attaque aux faiblesses et aux lacunes de longue date.

Cinquièmement, il faut investir dans les gens, et il faut pour cela un nouveau contrat social, basé sur la solidarité et les investissements dans l'éducation, les emplois décents et verts, la protection sociale et les systèmes de santé. "C'est le fondement d'un développement durable et inclusif", a-t-il déclaré.

Enfin, il est nécessaire de relancer les économies de manière durable et équitable, conformément aux ODD et à l'Accord de Paris. Notant que le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement a montré que seulement 2,5% des dépenses de relance ont des caractéristiques écologiques positives, le chef de l'ONU a averti que le monde est en train de passer à côté de solutions audacieuses et créatives qui renforceront la réponse et la reprise tout en accélérant les progrès dans l'ensemble de l'Agenda 2030 et de l'Accord de Paris.

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Source: Agence de presse Xinhua
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